Robert Hue quitte le Conseil national du PCF

POLITIQUE «Une décision mûrement réfléchie» selon une lettre adressée à Marie-George Buffet...

Avec agence
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Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a déclaré dimanche sur France 2 que le PS "ne peut pas négocier avec qui que ce soit car cela n'est pas la démarche d'une élection présidentielle".
Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a déclaré dimanche sur France 2 que le PS "ne peut pas négocier avec qui que ce soit car cela n'est pas la démarche d'une élection présidentielle". — Pierre Verdy AFP

L'ancien leader du Parti communiste français Robert Hue claque la porte du conseil national du Parti communiste. Dans une lettre adressée mercredi à la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, et publiée dans le «Parisien-Aujourd'hui en France» samedi, le sénateur du Val d'Oise annonce une «décision mûrement réfléchie» qui intervient à deux semaines du 34e congrès du PCF.


Avec Mélenchon?


Ne souhaitant pas se contenter d'une «position d'observateur», Robert Hue, 62 ans précise qu'il annoncera «dans peu de temps» une «initiative» qui lui donnera la «possibilité de poursuivre autrement et reprendre plus activement (s)on combat pour un monde plus juste et plus humain». Sans préciser toutefois si cette initiative le conduira à rejoindre Jean-Luc Mélanchon, qui a quitté le Parti socialiste pour créer son propre parti, qu’il lance samedi.


Dans une interview au «Parisien», il explique qu'il sera «désormais communiste autrement». «Je ne me retrouve pas dans les orientations stratégiques de ces dernières années» mais «je n'abandonne ni mes convictions ni mes valeurs qui fonde mon engagement», souligne-t-il. L'ancien numéro un du PCF n'a pas dit qu'il rendait sa carte du PCF mais a expliqué à l'AFP que son geste était une «rupture» avec un parti «qui n'est plus réformable».


Robert Hue avait quitté en 2003 la direction du parti un an après son échec à la présidentielle de 2002 où il n'avait obtenu que 3,37% des voix. Depuis, il n'avait «pas souhaité intervenir sur les choix stratégiques du parti, leur mise en oeuvre, les résultats qui en ont découlé», indique-t-il.