Emmanuel Macron souhaite un référendum sur des propositions de la Convention sur le climat

CITOYENNETE Le président français a rencontré, ce vendredi soir, les 150 Français participant à la Convention citoyenne sur le climat (CCC)

20 Minutes avec AFP
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Emmanuel Macron à Paris, le 9 décembre.
Emmanuel Macron à Paris, le 9 décembre. — Alexei Nikolsky/TASS/Sipa USA/SIPA

Lors de sa première rencontre vendredi soir avec les 150 Français participant à la Convention citoyenne sur le climat (CCC), le président de la République, Emmanuel Macron, s’est déclaré en faveur d’un référendum sur certaines des propositions que fera cette convention.

« Je pense qu’il faut sur quelques mesures en appeler à un référendum, car c’est ce qui permettra de partager avec tout le monde la préoccupation sur le sujet », a-t-il dit lors d’une séance de questions-réponses avec les membres de la Convention au Cese (Conseil économique, social et environnemental) à Paris.

Deux options

Le chef de l’Etat a rappelé la possibilité de deux types de référendum : l’un portant sur un texte de loi, à valeur décisionnaire, et l’autre sur une ou plusieurs propositions, avec une simple valeur indicative.

« Si vous me demandez de soumettre quelque chose à référendum, je peux tout à fait le décider. Mais il y aura deux cas de figure. Soit ce qui a été préparé est un texte de loi. Le jour où il est voté par le peuple, il s’applique sans filtre », a-t-il dit. Autre option, « si c’est juste une proposition ou une série de propositions, le référendum n’a pas valeur législative, il a valeur consultative ». « Ça ne s’est jamais fait mais je suis prêt à aller dans cette direction. »

Emmanuel Macron défavorable au « référendum d’initiative citoyen »

« Le référendum, éclairant, créera sur ces sujets un arc électrique, une pression », a-t-il lancé, mais « il faudra ensuite construire une loi qui sera soumise au Parlement ». Il répondait ainsi à des citoyens qu’ils lui demandaient s’il s’engageait vraiment à relayer leurs propositions​ « sans filtre » aux Français, soit par des règlements, soit par des lois soumises au Parlement, soit par référendum.

Il a ajouté qu’en revanche il n’était pas favorable au « référendum d’initiative citoyen » que demandaient les «gilets jaunes». « Sur le RIC, j’ai été très réservé, parce qu’il faudra toujours des gens pour endosser des décisions difficiles ; ce n’est pas parce qu’on fera des référendums tous les mois qu’on répondra aux problèmes ».