Forces de l’ordre « barbares » : Christophe Castaner demande à Jean-Luc Mélenchon de s’excuser
MANIFESTATIONS « C’est des barbares, soyez prudents, parce qu’ils ne s’arrêtent plus maintenant », a déclaré Jean-Luc Mélenchon à un manifestant affirmant avoir été victime de violences policières
Au lendemain des déclarations de Jean-Luc Mélenchon, qui a qualifié les forces de l’ordre de « barbares », Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a demandé ce mercredi au leader de La France insoumise de s’excuser, estimant qu’il s’agissait d’une « insulte inacceptable ».
Sur des vidéos tournées lors de la manifestation contre la réforme des retraites, on voit Jean-Luc Mélenchon discuter avec des manifestants affirmant avoir été victimes de violences policières, la semaine précédente.
« Ils sont de plus en plus violents, il faut faire attention »
« Ils nous ont massacrés, samedi, à bout portant », explique un manifestant. « Tout le monde m’a dit ça, que vous avez même pas eu le temps de commencer, ils vous ont tiré dessus », lui répond Jean-Luc Mélenchon. « Il y a plein de blessés », des blessés « graves à la tête », poursuit le manifestant, que l’on ne voit pas à l’image. « Ah oui oui, oui. C’est des barbares, soyez prudents, parce qu’ils ne s’arrêtent plus maintenant », répond le chef de LFI.
Ce dernier appelle ensuite les manifestants à la prudence et au calme. « Soyez prudent, n'en rajoutez pas, c’est pas la peine de revenir avec un œil en moins », ajoute le chef de file de LFI. « Eux, ils agressent tout le monde. Ils sont de plus en plus violents, il faut faire attention », ajoute-t-il. « Inacceptable insulte à nos forces de l’ordre mobilisées, chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie.@JLMelenchon leur doit le respect, et désormais des excuses », a réagi Christophe Castaner, ce mercredi, sur Twitter.
Près de 2.500 blessés depuis le début du mouvement des « gilets jaunes »
La discussion entre Jean-Luc Mélenchon et des manifestants faisait référence aux violences dont sont régulièrement accusées les forces de l’ordre en marge du mouvement des « gilets jaunes », qui a fait descendre dans la rue des centaines de milliers de Français depuis mi-novembre 2018.
Ces manifestations, qui ont parfois dégénéré en violents affrontements et en scènes d’émeutes, ont ranimé les polémiques sur le maintien de l’ordre, alimentées par les images de manifestants blessés : près de 2.500, parfois grièvement. Il y a eu 24 personnes éborgnées et cinq ont eu la main arrachée selon des journalistes indépendants et des collectifs de blessés. De son côté, le ministère de l’Intérieur évoque quelque 1.800 blessés au sein des forces de l’ordre.