Réforme des retraites: Ceux qui partiront après 62 ans pourraient bénéficier d'une surcote

MESURE Dans le futur « système universel » voulu par Emmanuel Macron, la pension serait calculée en fonction du nombre de points accumulés tout au long de la carrière...

20 Minutes avec AFP
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Jean Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, le 17 octobre 2018.
Jean Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites, le 17 octobre 2018. — SIPA

« Plus l’âge de départ (sera) tardif, plus la retraite devra être mieux valorisée. » Les futurs retraités qui partiraient après 62 ans pourraient bénéficier d’un « coefficient majorant » sur leur pension, entre 3 % à 5 % par année de travail supplémentaire, a proposé le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, dans un document de travail transmis aux partenaires sociaux.

Dans le futur « système universel » voulu par Emmanuel Macron, la pension serait calculée en fonction du nombre de points accumulés tout au long de la carrière, sans tenir compte des trimestres cotisés et donc sans référence à l’actuel « taux plein » ni aux mécanismes de décote et de surcote.

Les pensions calculées selon une valeur du point identique « pour tous les assurés l’année de leur départ »

Mais l’exécutif veut maintenir un âge « minimal » de départ à 62 ans et inciter les Français à travailler au-delà. Pour « celui qui a travaillé jusqu’à un âge plus tardif », réduisant d’autant la durée de sa retraite, « un coefficient majorant doit s’appliquer à la liquidation », affirme le Haut-commissaire. Cette nouvelle surcote gonflerait le nombre total de points « de 3 % à 5 % par année supplémentaire en activité », a-t-il avancé.

Le montant en euros des pensions serait calculé selon une valeur du point identique « pour tous les assurés l’année de leur départ », mais qui pourrait évoluer selon l’espérance de vie. Car si les Français passent plus de temps à la retraite, il faudra soit « financer cela par des recettes supplémentaires, donc par la hausse des cotisations », soit contenir la progression de la valeur du point à un rythme « inférieur » à la croissance économique, a prévenu Jean-Paul Delevoye​.