Nîmes: L’une des figures socialistes du Gard dans les années 80 et 90, condamnée à deux ans de prison

POLITIQUE L’ex-sénateur socialiste du Gard Claude Pradille a été condamné à deux ans de prison ferme et l’intégralité de ses biens immobiliers confisqué. Il avait organisé son insolvabilité...

Jérôme Diesnis
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Le palais de justice de Nîmes
Le palais de justice de Nîmes — Jérôme Diesnis / Agence Maxele Presse
  • Ancienne figure socialiste de Gard dont il fut sénateur, Claude Pradille a été condamné à deux ans de prison ferme. L’intégralité de ses biens immobiliers lui a été confisquée.
  • Il avait été condamné à de la prison ferme et au remboursement de l’argent détourné au détriment de l’office HLM du Gard dont il était le directeur. Il avait alors organisé son insolvabilité en versant ses biens immobiliers à sa fille, à la SCI de celle-ci et à son ex-gendre.
  • Les juges de la cour d’appel ont été au-delà des réquisitions du procureur et fortement alourdi la peine prononcée en première instance.

L’ancien sénateur du Gard (de 1988 à 1997) Claude Pradille (PS) a été condamné à deux ans de prison ferme par la Cour d’appel de Nîmes. L’intégralité de ses biens immobiliers a par ailleurs été confisquée, notamment son château à Caveirac.

C’est le dernier acte d’une longue saga judiciaire. Le 12 juillet 1995, le tribunal correctionnel de Nîmes avait condamné le maire de Sauve, une petite commune du Gard, à trois ans de prison ferme pour « faux et usage de faux, corruption, complicité d’escroquerie et subornation de témoins ». Il avait été reconnu coupable du détournement de 1,4 à 1,5 million d’euros au détriment de l’Office HLM du Gard dont il fut le directeur de 1983 à 1994. Somme que les juges lui avaient imposé de rembourser.

Les juges vont au-delà des réquisitions du procureur

C’est un rapport de la Cour des comptes qui avait fait éclater l’affaire. Sa déchéance de mandat de sénateur avait été constatée par conseil constitutionnel le 11 septembre 1997.

L’affaire ne s’est pas arrêtée là. Celui qui fut une des principales figures du Parti socialiste dans le Gard dans les années 80 et 90 avait organisé son insolvabilité en transmettant son patrimoine immobilier à sa fille et son ex-gendre. Une manœuvre que les juges n’ont pas du tout appréciée. Ils sont allés au-delà des réquisitions du procureur et ont fortement alourdi la sanction prononcée en première instance. En octobre 2016, il avait été condamné à quatre mois de prison ferme.

Sa fille condamnée également

Sa fille a également été condamnée à douze mois de prison avec sursis pour recel et la SCI qu’elle dirige à 20.000 euros d’amende. Son avocat, Jean-Pierre Cabanes, a annoncé son intention de se pourvoir en cassation. Il s’agit du dernier recours dans une affaire judiciaire.