VIDEO. «Gilets jaunes»: Marine Le Pen ne veut pas d'un renversement de la Ve République

MANIFESTATIONS La présidente du Rassemblement national condamne le recours à la violence lors des manifestations de samedi...

20 Minutes avec AFP
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Marine Le Pen, le 3 décembre 2018 à Nanterre.
Marine Le Pen, le 3 décembre 2018 à Nanterre. — SIPA

Marine Le Pen affirme vendredi son attachement à la Ve République et à la fonction présidentielle, en insistant pour une sortie de crise « politique ». Cette déclaration de la présidente du Rassemblement national (RN) intervient à la veille d’une journée de mobilisation à haut risque des « gilets jaunes ».

« Si le droit de critiquer nos institutions relève de la démocratie, la remise en cause de nos institutions, y compris avec une prétendue VIe République, me paraît totalement malvenue », écrit-elle dans une lettre ouverte à ses militants, forts soutiens des « gilets jaunes ». « Les imprécations en faveur d’un renversement de la Ve République sont inutiles, mais surtout ambiguës et donc inutilement dangereuses », selon la députée du Pas-de-Calais.

Un « attachement » à la République

« Sur le fond, dans les moments qui engagent la paix civile, il m’apparaît, au contraire, utile de réaffirmer notre attachement à la République, à ses valeurs et tout particulièrement au régime politique, dont le général de Gaulle nous a fait les héritiers », ajoute la finaliste de la présidentielle en 2017.

Visant, sans le nommer, le chef de l’État Emmanuel Macron, la dirigeante d’extrême droite estime que « la France ne souffre pas de l’institution présidentielle. Elle pâtit du défaut d’incarnation de la fonction par un homme dénué d’empathie pour le peuple, engoncé dans la morgue des élites et le mépris de classe. »

Bannir le recours à la violence

« Les plus aimables institutions deviennent détestables lorsqu’elles sont servies par des hommes aveugles à la misère des leurs, sourds aux cris de détresse et de surcroît muets au moment où une parole forte serait si nécessaire », soutient Marine Le Pen, qui dit croire à une « sortie de crise essentiellement politique ».

« Cette solution bannit évidemment et de manière absolue tout recours à la violence qui ne ferait qu’ajouter le chaos à la misère », conclut-elle après des journées de manifestations des « gilets jaunes » marquées à Paris par des scènes d’émeutes.