VIDEO. Hollande étrille Macron sans le nommer lors de son discours de rentrée

PS Il a prononcé un discours à Cherbourg (Manche) en forme de plaidoyer pour la social-démocratie...

H. B. avec AFP
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François Hollande à Tulle en Corrèze, le 14 avril 2018.
François Hollande à Tulle en Corrèze, le 14 avril 2018. — GEORGES GOBET / AFP

Il assuré n’être jamais « parti de la vie politique ». François Hollande a fait son grand retour sur la scène politique ce vendredi en critiquant sans le nommer son successeur Emmanuel Macron, lors d’un discours à Cherbourg (Manche) en forme de plaidoyer pour la social-démocratie.

Le « libéralisme entretient le populisme, l’amplifie, le sert », a estimé l’ancien chef de l’Etat, qui s’affichait publiquement pour la première fois depuis son départ de l’Elysée au côté de Bernard Cazeneuve, son dernier Premier ministre. Visant son successeur, l’ex-président a notamment souligné « la mise en cause des services publics et des fonctionnaires », ou encore « la diminution des droits sociaux, au nom du travail, avec des retraités qui sont maintenant montrés du doigt ».

« Une réforme n’est pas une conviction »

« La première des leçons, c’est qu’il faut avoir des idées, des convictions pour mener la direction du pays, on peut pas être simplement dans la gestion et dans l’accumulation de réformes soi-disant indispensables », a-t-il souligné. « Une réforme n’est pas une conviction. […] Ce qui doit animer le président de la République, c’est une vision de l’avenir de son pays », a également insisté l'ancien président de la République.


Face au populisme et au nationalisme « de nouveau au travail », il a en particulier tenu à expliquer la centralité qu’a, à ses yeux, la social-démocratie : « Qu’est-ce qu’il y a entre le populisme et le libéralisme ? Il y a le socialisme, la social-démocratie, la gauche de gouvernement […], la mieux placée pour répondre aux trois enjeux essentiels de la planète et du pays », a-t-il avancé, évoquant la révolution technologique, le creusement des inégalités et le réchauffement climatique.

« Je ne suis jamais sorti, si ce n’est de l’Elysée »

François Hollande a également ironisé sur les intentions que lui prêtent médias et personnalités politiques : « J’entends parler de retour, certains avec sincérité […], d’autres avec effroi, […] d’autres encore avec gourmandise. Je veux les rassurer : je ne suis jamais sorti, si ce n’est de l’Elysée […], je ne suis jamais parti de la vie politique. »

« L’avenir de mon pays et la vie des Français sont des préoccupations légitimes de tout ancien président », a expliqué François Hollande. Tout en s’assignant aussi le rôle de « transmettre, faire que l’expérience acquise et la sagesse […] puissent servir aux plus intrépides dans les générations qui viennent ».