Macron à Versailles: Le plan pauvreté finalement présenté «en septembre»...
LIVE Le discours d'Emmanuel Macron face aux parlementaires de l'Assemblée et du Sénat a duré une heure et demi...
L'ESSENTIEL
- C'est le deuxième discours d'Emmanuel Macron sous les ors de Versailles depuis le début de son quinquennat. Le chef de l'Etat doit évoquer «les grandes lignes» des chantiers des 12 prochains mois pour poursuivre «la transformation du pays», de l'audiovisuel aux retraites.
- A l'issue de son discours, les groupes parlementaires des deux chambres représentés dans l'hémicycle s'exprimeront pendant 10 minutes à tour de rôle.
- Les députés de la France insoumise (FI) et certains députés Les Républicains (LR) ont préféré boycotter l'évenement et ne seront pas présents dans l'hémicycle.
EN SAVOIR PLUS
Longs applaudissements des parlementaires avant que tout le monde se lève pour quitter la salle.
« Jamais la France n’acceptera des déportations à travers l’Europe », s’insurge Emmanuel Macron. La « frontière véritable » en Europe est celle qui sépare « progressistes » et « nationalistes ».
Emmanuel Macron continue son petit tour de tout. « La laïcité, c’est le respect réciproque », explique-t-il. Avant de passer à la défense de la langue française, sur laquelle il s'engage solennellement.
« Ce combat a d’abord surpris, quand je me suis engagé à en faire la grande cause du quinquennat. » Macron indique avoir ainsi « précédé un mouvement mondial ».
« La stratégie de lutte contre la pauvreté sera présentée en septembre et mise en uvre en 2019. »
Macron évoque « un système unique » pour les retraites, « qui viendra remplacer la quarantaine de régimes existants ».
« Nous devons construire l’Etat providence du 21e siècle », couvrant davantage, protégeant mieux, indique le chef de l’Etat. Macron a saisi l’occasion pour infirmer les rumeurs de suppression des pensions de réversion, les qualifiant de « mythe ».
« Rien ne changera pour les retraités d’aujourd’hui ». Pour avoir prononcé cette phrase, Macron est bousculé pour la première fois par une partie de la salle.
Il propose de construire un système de retraite plus juste, plus efficace. Le vote aura lieu l'an prochain.
Le Président compte leur demander de s’engager à embaucher et recruter des apprentis.
L'émancipation par le travail est à ce prix, assure Emmanuel Macron.
Le président veut permettre aux Français les plus pauvres de sortir de leur condition et de s’affranchir du « déterminisme social ». « C’est pourquoi nous avons tant fait pour l’Education. C’est le combat de notre siècle. »
Il n'a pas échappé à certains qu'il en avait déjà parlé il y a quelque temps...
« Il faut poursuivre le travail », déclare-t-il face aux parlementaires.
Le premier ministre présentera avant la fin de l’année une réforme des territoires pour réduire les dépenses publiques.
Macron appelle les Français à investir dans les entreprises pour donner à la France les clefs d’un « capitalisme populaire ».
« Il est mensonger de défendre les salariés, si on ne défend pas les entreprises. Il est impossible de prétendre distribuer quand on ne produit pas assez », dit-il.
« Je n’aime ni les castes, ni les rentes, ni les privilèges », poursuit le président.
Macron veut profiter de la réforme constitutionnelle pour déposer un amendement afin de modifier le fonctionnement du Congrès : « Pour que je puisse rester pour vous écouter, mais aussi pour vous répondre ». Il fait allusion à la prise de parole des députés après son discours, à laquelle il n’assiste pas.
Applaudissements très nourris. Mélenchon, qui boycotte la cérémonie, mais la suit de loin, est visiblement ravi.
Macron évoque sa réforme institutionnelle et insiste sur la « liberté des collectivités territoriales », « la liberté des citoyens grâce à une justice indépendante ». « Je crois au bicamérisme », qui garantit une démocratie plus équilibrée, dit-il.
Applaudissements des parlementaires, après 10 minutes de discours.
« Je sais que je ne peux pas tout, je sais que je ne réussis pas tout. Mais mon devoir est de ne jamais m’y résoudre et de mener inlassablement ce combat », confie Macron qui reconnaît avoir des doutes, qui ne le feront pas dévier de sa mission.
Emmanuel Macron revient sur les raisons pour lesquelles il a été élu en 2017. « Je n’ai rien oublié de ces colères de ces peurs. (…) Je n’oublie pas et je n’oublierai pas ».
Comme le montre l'image de notre journaliste Thibaut Le Gal sur place, à Versailles.
Au moment du déjeuner, députés et sénateurs communistes prêteront « le serment de défendre une République démocratique », devant la salle du Jeu de paume, haut lieu de la Révolution dans lequel les députés avaient juré le 20 juin 1789 de ne pas se séparer avant d’avoir donné à la France une Constitution.
Accueilli, suivant le protocole, à l'arrière du pavillon royal par le président de l'Assemblée nationale et du Congrès François de Rugy (LREM), son homologue du Sénat Gérard Larcher (LR) et le Premier ministre Edouard Philippe sous un soleil voilé, le chef de l'Etat est entré dans le palais sous les honneurs de la Garde républicaine.