VIDEO. Aquarius: La France «prête à aider» l'Espagne pour «accueillir» des migrants, assure Edouard Philippe
MONDE Plus tôt dans la journée, une trentaine de députés LREM se sont positionnés contre le silence du gouvernement face au cas de l'Aquarius, navire bloqué en Méditerranée avec 629 migrants à bord...
Le coup de pression a semble-t-il finit par payer. Une trentaine « de députés LREM se sont positionnés mardi contre le silence du gouvernement face au cas de l’Aquarius, navire bloqué en Méditerranée avec 629 migrants à bord : ils dénoncent une » France paralysée dans sa solidarité «, dont le devoir » aurait été (…) de proposer d’accueillir" les migrants concernés.
Le député de Marseille Saïd Ahamada s’est positionné contre l’attitude du gouvernement : « Il aurait été du devoir de la France de proposer d’accueillir les quelque 600 hommes, femmes et enfants en danger », s’est-il fendu sur Twitter.
« Face à l’urgence et à la détresse absolue, la France se serait honorée à faire une exception et à accueillir les passager de l’Aquarius » a renchéri Anne-Christine Lang, députée de Paris.
« Bravo l’Espagne »
Les députés LREM ont globalement salué l’attitude de Madrid : « Bravo l’Espagne » a glissé dans un tweet Sébastien Nadot, quand Hugues Renson a félicité un pays qui « porte haut les valeurs de l’Europe ».
« L’Espagne a proposé son aide, la France est restée muette » a pour sa part dénoncé sur Twitter la députée de la Manche Sonia Krimi. « Qu’attendons-nous pour agir ? »
Dans l’après-midi, Edouard Philippe a assuré mardi que la France était « prête à aider » l’Espagne pour « accueillir » des migrants, 629 sont bloqués sur l’Aquarius en Méditerranée et refusés par l’Italie. « Nous sommes évidemment prêts à aider les autorités espagnoles pour accueillir et analyser la situation de ceux qui, sur ce bateau, pourraient vouloir bénéficier du statut de réfugié », a déclaré le Premier ministre devant l’Assemblée nationale, se disant « heureux » de la décision de l’Espagne d’ouvrir le port de Valence.
Edouard Philippe a en revanche « pointé le non-respect » par l’Italie de ses « obligations », selon lesquelles l’Etat le plus proche d’un bateau en détresse doit le secourir. L’Italie « a choisi de ne pas le faire et donc de méconnaître ses responsabilités », a relevé Edoaurd Philippe, alors que l’Aquarius se trouve au large de la Sicile.
«Pas d’espoir d’une solution nationale à ce problème»
Interrogé par le député LREM Pieyre-Alexandre Anglade, le Premier ministre a estimé que « cet épisode extrêmement cruel et douloureux montre qu’il n’y a pas d’espoir d’une solution nationale à ce problème ». « La réponse ne peut être qu’européenne », a-t-il insisté en affirmant que le « sujet sera évoqué » mardi et mercredi prochains lors du conseil franco-allemand des ministres à Berlin.
« A la fin du mois de juin se tiendra un Conseil (européen) durant lequel nous entendons faire des propositions pour permettre d’aboutir à une solution européenne », a poursuivi Edouard Philippe tout en admettant que « tous les pays européens ne veulent pas de solution collective ».
Critiqué aussi pour son silence à propos de l'Aquarius, Emmanuel Macron a fini par dénoncer mardi en Conseil des ministres le «cynisme» et l'«irresponsabilité» de l'Italie.