Alain Juppé annonce qu'il ne paiera pas sa cotisation 2018 au parti LR
POLITIQUE L'ancien candidat aux primaires a également fait savoir qu'il quitte la présidence Les Républicains de Gironde...
Et un de plus. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a annoncé ce lundi qu’il ne paierait pas sa cotisation 2018 au parti Les Républicains à l’occasion de ses vœux à la presse.
« Je n’ai pas payé ma cotisation LR 2017 et je ne vais pas payer celle de 2018 » a indiqué Alain Juppé, candidat malheureux à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017. « J’ai fait savoir que je quittais la présidence LR de Gironde », a-t-il ajouté, en affirmant avoir « pris du recul ».
« Je suis vigilant »
Interrogé pour savoir s’il se mettait en congé du parti, l’ex-Premier ministre a refusé de répondre. « Je suis vigilant », s’est-il contenté de dire, rappelant une nouvelle fois que la défense du projet européen et la lutte contre le Front national (FN) constituaient notamment pour lui des « lignes rouges » au sein des LR.
« Je comprends parfaitement la décision de Dominique Bussereau qui m’avait informé », a encore dit le maire de Bordeaux, constatant que « la composante centriste (…) s’est détachée de ce parti ».
Dimanche, l’ancien ministre juppéiste Dominique Bussereau a annoncé qu’il se mettait « en congé de LR » jusqu’à la campagne des européennes de 2019, regrettant dans sa famille politique des propos qui « pourraient être ceux du FN » et une absence d'« amour de l’Europe ».
« Je veux être libre. J’ai envie de liberté et d’analyse »
Alain Juppé, membre fondateur de l’ancien parti de droite UMP, devenu Les Républicains, avait, le 12 novembre 2017, devant des journalistes, émis l’idée de bâtir « un grand mouvement central » avec Emmanuel Macron, avant d’atténuer ses propos.
Questionné sur une possible adhésion à LREM, le maire de Bordeaux a répondu : « Je n’en ai pas l’intention. Je veux être libre. J’ai envie de liberté et d’analyse », a-t-il ajouté. « Je ne cherche pas à créer un parti ou une chapelle ».
Pour l’élection interne à la tête des Républicains, remportée en décembre par Laurent Wauquiez, le maire de Bordeaux avait annoncé qu’il voterait pour le candidat Maël de Calan, « un homme de droite, d’une droite humaniste ».