Quand Christophe Castaner publie une profession de foi en écriture inclusive

FEMINISME Une forme d’écriture pourtant décriée par le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer…

C. Ape.
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner
Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner — FRANCOIS GUILLOT / AFP

L’initiative risque d’en fâcher certains. Ou devrait-on écrire certain.e.s. La profession de foi du porte-parole du gouvernement, grandissime favori pour la présidence de La République en marche (LREM), est rédigée en écriture inclusive, qui tend à mettre sur un pied d’égalité féminin et masculin, rapporte Europe 1.

Bien que plusieurs listes s’affrontent pour composer la direction du parti, il ne fait aucun doute que Christophe Castaner, soit désigné au poste de délégué général de LREM, puisqu’il est l’unique candidat.

« Cher.e.s ami.e.s, engagé.e.s auprès d’Emmanuel Macron, nous sommes des adhérent.e.s, des parlementaires, des référent.e.s, des élu.e.s de collectivités locales ; nous sommes issu.e.s de la ruralité, de la ville, de la banlieue ou de l’outre-mer ; nous venons de la société civile : professions libérales, chef.fe.s d’entreprises, salarié.e.s du privé et du public ; nous venons de la droite, de la gauche ou du centre ou connaissons notre premier engagement politique. Certain.e.s d’entre nous ont fondé ce Mouvement aux côtés d’Emmanuel Macron, d’autres l’ont rejoint en marche. Tout comme vous, nous sommes avant tout des marcheuses et des marcheurs », peut-on ainsi lire au début du texte de la liste 4 « En Marche Avec Casta ».

Un choix qui n’est pas du goût de tou.te.s

Un choix qui détonne dans la mesure où le ministre de l’Education nationale lui-même s’est dit opposé à l’écriture inclusive et y voit un risque « d’abîmer notre langue ». Quant à appliquer l’écriture inclusive dans les manuels scolaires, Jean-Michel Blanquer estime que ce n’est pas « pas une bonne idée », qui viendrait « ajoute (r) une complexité qui n’est pas nécessaire », redoutant que cela ne nuise à une « bonne » cause.

L’Académie française, elle, y voit un « péril mortel ». Selon l’institution, cette forme d’écriture « aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité ». Pourtant, ce type d’écriture est recommandé depuis 2015 par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes (HCE) et les hommes.