LREM: Oups, le coup de com' totalement raté du député Florian Bachelier

POLITIQUE Le questeur de l'Assemblée nationale a retiré son dossier de presse après des moqueries...

T.L.G.
Florian Bachelier, député LREM et questeur de l'Assemblée.
Florian Bachelier, député LREM et questeur de l'Assemblée. — Thomas Samson / AFP

Ce devait être sa semaine. Florian Bachelier, le questeur de l’Assemblée nationale, a lancé dimanche ses pistes pour réduire le train de vie des parlementaires. « Nous voulons transformer en profondeur l’Assemblée nationale. J’ai été élu pour ça, je ne me renierai pas », explique-t-il à 20 Minutes.

Malgré ces explications, l’initiative personnelle n’est pas très bien passée dans l’hémicycle : ses collègues ont épinglé un questeur « Poujado », « populiste », « antiparlementariste », qui « cherche la lumière » avec cette sortie dans les médias.

« J’ai souri jaune »

L’offensive médiatique a d’autant plus agacé ses collègues qu’un dossier de presse de 18 pages a été mis en ligne sur une plateforme, composé de photos pleine page de l’intéressé et de textes élogieux, avait également été prévu. Des journalistes politiques et des internautes ont ironisé sur ce coup de com' un peu grossier sur Twitter.




« Le dossier était mauvais, on va reprendre le travail, vous avez raison »

« J’ai souri jaune quand j’ai appris que Florian Bachelier avait composé un dossier de 18 pages dont 7 pages de photos personnelles… Si le premier questeur veut faire de la communication personnelle, je crois qu’il s’est trompé de poste », tacle le député Nouvelle Gauche Luc Carvounas, secrétaire du bureau de l’Assemblée.

Suite au « bad buzz », Philippe Moreau-Chevrolet, le président de MCBG Conseil, l’agence de communication ayant produit le dossier, a reconnu une opération ratée. « Le dossier était mauvais, on va reprendre le travail, vous avez raison », a-t-il tweeté.


Florian Bachelier dément lui toute initiative personnelle. « J’avoue que la comparaison avec la pub Dior me fait sourire. Mais je n’ai ni demandé ni validé ce dossier de presse, qui ne représente pas ma façon de faire de la politique », répond le questeur. « J’ai donc demandé à Philippe [Moreau-Chevrolet], que je connais bien, de retirer le dossier de presse. Quand on n’est pas élu depuis 30 ans, on n’a pas forcément le carnet de tous les journalistes, il s’agit d’une stratégie de com' assez classique ». Le dossier a donc été dépublié.