Florian Philippot quitterait le FN si la sortie de l'euro était abandonnée
AVENIR Le numéro 2 du parti a mis en garde…
Nouveau coup de tonnerre en vue au Front national ? Ce jeudi, le numéro 2 du parti, Florian Philippot, a déclaré qu’il quitterait le parti si la question de la sortie de l’euro était abandonnée, estimant qu'« un parti qui défend la nation », ne peut « renoncer à un débat qui est essentiel ».
Comme on lui demandait s’il resterait au FN si, au sortir des législatives et du prochain congrès, la sortie de l’euro n’était plus au programme, Florian Philippot a répondu sur RMC : « Si le Front demain garde l’euro ? Non. Bien sûr que non. Je suis pas là pour garder un poste à tout prix et défendre l’inverse de mes convictions profondes. […] Je ne crois pas un seul instant qu’un parti qui défende la nation, la France […] renonce à un débat qui est essentiel ».
Mise en garde contre un éventuel revirement
« Moi, je raisonne en termes politiques : on ne peut pas décemment gérer un pays qui ne maîtrise ni ses lois, ni son budget, ni ses frontières, ni sa monnaie », a poursuivi cet eurodéputé.
Poursuivant sa mise en garde contre un revirement, il a glissé : « Que la question soit posée, moi ça me choque pas. Mais je pense qu’on y perdrait en crédibilité. Ceux qui pensent qu’on y gagnerait se trompent ».
« En face, on serait très légitimes à nous dire : "mais alors, vous avez menti aux Français pendant 15 ans. Mais peut-être que vous vous trompez aussi sur les frontières et Schengen, puisque vous vous êtes trompés sur l’euro ?" Vous imaginez dans quel cercle on rentrerait ? Ne croyons pas que faire plaisir à nos adversaires, c’est nous renforcer », a dit Florian Philippot.
Une question débattue au congrès du FN
La question de la sortie de l’euro, jugée trop « dogmatique » par certains cadres du parti, devrait être débattue lors du prochain congrès du FN à l’automne où Marine Le Pen a déjà annoncé une « transformation profonde » du FN.
Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du Front national, avait estimé mercredi que Marine Le Pen, battue au second tour de la présidentielle, faisait une « erreur colossale », en mettant la question de la sortie de l’euro au centre de son projet.
« Il ne faut pas sortir de l’euro, cela fait deux ans que je l’explique aux dirigeants du FN », a-t-il plaidé.