Heurts entre militants en marge de la visite de François Fillon à La Réunion
PRESIDENTIELLE Le candidat LR encore une fois chahuté lors d'une visite...
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De brefs heurts sont intervenus samedi entre militants pro et anti-François Fillon. Ils attendaient le candidat de la droite, en visite à La Réunion pour trois jours, devant une ferme photovoltaïque à L’Étang-Salé.
Les partisans de François Fillon et leurs opposants se tenaient chacun d’un côté de la route. Les gendarmes sont intervenus pour les séparer tandis que quelques pro-Fillon voulaient arracher la banderole des anti-Fillon, des femmes de l’association des « Révoltés du 974 » (le numéro du département). Sur cette banderole était écrit « Non aux emplois fictifs ». Le candidat de la droite à la présidentielle est en effet accusé d’avoir rémunéré indûment sa femme et deux de ses enfants.
Petit comité d'accueil hostile à venue de Fillon à Étang Salé, La Réunion. pic.twitter.com/osKcLJ9tTu
— Olivier Beaumont (@olivierbeaumont) February 11, 2017
Et bien finalement, il y a un autre comité d accueil pour Fillon... pic.twitter.com/gpZVj5Fwai
— Matgoa (@Matgoa) February 11, 2017
Un candidat clivant
« Nos élus se pavanent avec notre argent quand il y a tant de pauvreté ici ! » dénonçait l’une des femmes de « Révoltés du 974 ». Plus de 40 % de la population vis en dessous du seuil de pauvreté à La Réunion. « C’est une honte, je vais lui dire de ne pas se présenter », renchérissait une autre.
Discussion agitée au milieu des gendarmes pic.twitter.com/MstJFXHFMn
— Matgoa (@Matgoa) February 11, 2017
« On demande du sang neuf, pas des gens qui mettent de l’argent dans leur poche, celle de leur femme et de leurs enfants », protestait une autre. « On n’est pas des vaches à lait ! » entendait-on encore.
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Mais, de l’autre côté de la route, les pro-Fillon, plus nombreux, défendaient leur candidat. « Fillon est notre candidat, je ne crois pas tout ce qu’on raconte sur lui », déclarait l’un deux, pour qui, de toute façon, c’est « le seul capable de gouverner la France ». « Tant qu’il n’est pas mis en examen, on ne peut pas parler d’emploi fictif », argumentait un autre.