EN DIRECT. Affaire Penelope Fillon: «Je n’ai jamais été son assistante», la citation très embarassante
LIVE Suivez en direct les affaires concernant François Fillon, candidat Les Républicains à l'élection présidentielle...
L’ESSENTIEL :
- François Fillon, le candidat des Républicains à l’élection présidentielle, a vu fondre sur lui une demi-douzaine de polémiques en quelques jours.
- Son épouse, Penelope Fillon, est soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif d’assistante parlementaire pour son mari puis son suppléant, entre 1988 et 2013, pour lequel elle aurait touché 831.440 euros.
- Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics.
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S'il se maintient, la campagne risque d'être longue, très longue pour le candidat LR...
Pour les adeptes de la HD.
Pour les sceptiques, voici la vidéo malaise pour l'équipe Fillon.
Bon, il n'y a rien eu de très nouveau sur l'affaire hormis cette fameuse vidéo où, on le rappelle, Penelope Fillon, déclare en mai 2007, alors qu'elle est censée avoir été l'assistante parlementaire de son mari, «Je n’ai jamais été son assistante ou quoi que ce soit, je ne m’occupe pas non plus de sa communication». Une phrase qui renforce le soupçon d'emploi fictif et qui fragilise d'autant la défense du clan Fillon. Reste à savoir comment celui-ci va réagir.
Celle qu’on attendait toute arrive enfin. Interviewée par une journaliste du Telegraph, Penelope Fillon explique, en mai 2007 alors que François Fillon vient tout juste d'être nommé Premier ministre, qu’elle s’est inscrite à l’université en littérature anglaise. «Les enfants me voient que comme une mère, je me suis dit que ça me remettrait au travail, ça me ferait du bien.» Elle enchaîne : «Oui, je me suis impliqué dans sa campagne. je l’ai toujours accompagné dans les campagnes, les meetings, pour l’aider, glisser des prospectus sous la porte. […] C’est ce que je faisais quand il était maire de Sablé mais rien de plus.» Avant d’ajouter : «Je n’ai jamais été son assistante ou quoi que ce soit, je ne m’occupe pas non plus de sa communication.» Une citation qui va faire très mal à la défense des Fillon.
Elle assure que Penelope Fillon a travaillé pour son mari. « Elle répondait au courrier […] et a parfois représenté son mari à Sablé », explique-t-elle. Mais elle concède qu’elle n’était pas au courant de son poste d’assistante parlementaire.
Le candidat Font de gauche, un prof à la retraite, qui s’est présenté 9 fois contre François Fillon l’assure : Je n’ai jamais vu Mme Fillon travailler pour M. Fillon à la mairie. […] Elle le disait elle-même qu’elle n’avait aucun rôle politique », explique-t-il citant un journal régional.
On vous met la vidéo dès que c'est dispo.
Le meeting à la Villette est chaotique, la sécurité maximale pour empêcher les journalistes d'approcher Penelope Fillon.
L'enquête commence, on attend surtout le segment de l'interview au Telegraph.
Sur Twitter, les internautes commentent le discours du candidat qui a réuni ses soutiens à Charleville-Mézières. Au cours de son discours, il a réaffirmé son innocence et reconnu « une colère froide » contre les journalistes.
Ça vaut ce que ça vaut : François Fillon recule de 3 points, à 18%, dans le classement des personnalités politiques, selon un sondage Yougov. Benoît Hamon et Emmanuel Macron sont en tête avec 28% chacun.
Dans sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, le député de Paris déclare Sylvie Fourmont comme une de ses collaboratrices parlementaires, employée comme «assistante». Elle a également été cheffe du secrétariat particulier de François Fillon, lorsqu'il était à Matignon.
Dans la biographie consacrée à l'ancien Premier ministre François Fillon, coulisses d'une ascension (L'Archipel, 2007), l'ex-journaliste Christine Kelly, entendue la semaine passée par les enquêteurs, présente Sylvie Fourmont comme «la plus ancienne de ses collaborateurs». «C'est la seule femme du premier cercle. Elle a travaillé avec lui à la mairie de Sablé, et l'a accompagné dans tous ses ministères», déclare Christine Kelly, pour qui, Sylvie Fourmont «est la "mémoire" et la gardienne du temps de François Fillon», selon des éléments de son livre.
C'est le hashtag en vogue cet après-midi sur le réseau social : #1EmissionPourFillon.
La secrétaire particulière de François Fillon, Sylvie Fourmont, est arrivée vers 14h30 à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales à Nanterre, pour être entendue dans le cadre de l'enquête.
Penelope Fillon a fourni aux enquêteurs «tous les détails démontrant l'existence d'un travail effectif» comme assistante parlementaire de François Fillon, a déclaré jeudi l'avocat de l'épouse du candidat de la droite à la présidentielle, dans un communiqué transmis à l'AFP.
L'avocat de Penelope Fillon, Pierre Cornut-Gentille a dénoncé dans un communiqué transmis à l'AFP des phrases «sorties de leur contexte» à propos de la diffusion attendue jeudi soir dans Envoyé spécial, sur France 2, d'un extrait d'interview de mai 2007, dans laquelle elle affirme n'avoir jamais été l'assistante parlementaire de François Fillon.
Visiblement, François Fillon, qui espérait faire oublier le penelopegate avec son déplacement dans les Ardennes n'a pas encore gagné son pari. A peine arrivé, un militant LR a crié «Fillon démission» selon plusieurs journalistes sur place.
Alors que la tempête gronde, François Fillon poursuit sa campagne. Déplacement ce jeudi dans les Ardennes avec au menu du candidat LR une visite de crèche et un meeting sur le thème de la fracture territoriale. Lors de ce déplacement, François Fillon a refusé de répondre aux questions des journalistes selon Guillaume Daret, reporter pour France 2.
Une perle se cache dans cette une interview de La Voix du Nord ce matin. Un élu Les Républicains du conseil régional des Hauts-de-France a voulu faire un peu d’humour sur la situation de son candidat. Il a souhaité rester anonyme, et on le comprend.
François Fillon compte encore quelques soutiens dans son camp. Bruno Retailleau, proche du candidat, chargé de la coordination et la stratégie de campagne, a déclaré sur RTL que François Fillon est « cloué au pilori » et victime d’un « acharnement médiatique ».
Sébastien Huygue, député du Nord et proche de Nicolas Sarkozy, demande sur Twitter une réunion en urgence du bureau politique du parti Les Républicains, après les révélations sur François Fillon.
Funny Fact: François Fillon recevra jeudi soir le prix de la Personnalité politique de l'année pour la 25e cérémonie des prix du Trombinoscope qui récompense chaque année «l'action et le professionnalisme de personnalités politiques».
«Suite à une carrière en constante progression depuis son élection à l'Assemblée nationale en 1981, François Fillon s'installe dans la posture de l'éternel second. Jusqu'à sa victoire à la primaire de la droite et du centre», justifie l'annuaire d'information politique. François Fillon ne sera pas présent à la cérémonie, puisqu'il tient jeudi soir un meeting à Charleville-Mézières dans les Ardennes.
Après les révélations ce jeudi de Mediapart sur les dons qui vont au micro-parti de Fillon, Daniel Fasquelle, député-maire du Touquet Paris-Plage et trésorier du parti explique: «Les dons pour François Fillon doivent être dirigés vers Les Républicains. Le parti en a besoin pour financer les campagnes de la présidentielle et des législatives. Sans compter que la situation du parti est très fragile : nous continuons de rembourser 60 millions d’euros de dettes.»
«Les affaires de François Fillon, je les laisse à François Fillon», a assuré Benoît Hamon devant l'Elysée après sa rencontre avec François Hollande. «Ce qui m'intéresse, c'est de parler aux Français des questions d'emploi, de travail, de santé et d'environnement, elles me semblent plus importantes.»
Le Parisien assure que Nicolas Sarkozy se frotte les mains depuis le début du «penélopegate». Le quotidien assure qu'en petit comité, il aurait lancé: « Et il dit quoi le Général, là ? ». Une revanche pour l'ancien Président qui n'a pas bien pris la sortie de Français Fillon qui avait dit : «Qui imagine le général De Gaulle mis en examen?» Un autre proche assure au quotidien: « Il savoure, on le sent qui rigole ». Un virage à 190° qui amuse certaines internautes.
Pas toujours avec succès... Retour sur les 5 arguments les plus catastrophiques du clan Fillon
Selon les informations du Parisien, le Parquet National Financier (PNF) a demandé aux policiers d’étendre leur enquête qui concerne Pénélope Fillon à deux des enfants du couple, soupçonnés comme leur mère d’emplois fictifs. Marie et Charles Fillon sont soupçonnés d’avoir touché à eux deux 84.000 euros, alors qu'ils étaient étudiants en droit et non avocats.
100.000 euros pour deux petites notes de lecture... C'est la modique somme que Pénélope Fillon est soupçonné d'avoir reçu. Un développeur web a créé un site qui calcule combien rapporterait l'un de vos textes s'il était aussi bien rémunéré que ceux de Penelope Fillon pour «La revue des deux mondes»...
Même après le scrutin du 27 novembre, c'est le micro parti de Fillon, Force Républicaine qui récolte tous les dons faits pour le candidat LR, avance Mediapart. «En réalité, loin d’alimenter la trésorerie de campagne, l’argent collecté sur www.fillon2017.fr part directement dans les caisses du micro-parti personnel de François Fillon», dévoile le site d'information Mediapart. Une accusation qui risque de faire tâche alors que certains élus de droite réféchissent à un éventuel plan B.
Sur RMC, plusieurs amis proches du couple Fillon défendent et s’inquiètent pour Pénélope Fillon. Agnès Arthus-Bertrand, une amie et voisine assure sur RMC : « Je sais que c’est très difficile et très compliqué pour elle d’être accusée comme ça. Elle ne pouvait pas imaginer que ça puisse lui arriver. Je pense que c’est pour elle une épreuve épouvantable ». Jean-Claude Ragaru ajoute : « Elle souffre certainement actuellement un martyre inimaginable ».
«François Fillon et son parti sont en train, à moins de 80 jours (du 1er tour) de prendre en otage cette élection présidentielle et l'électorat de droite», a accusé le candidat de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan jeudi sur RMC.
Selon une enquête d'Harris Interactive pour RMC et Atlantico, 31% des Français souhaitent que François Fillon maintienne sa candidature, 69% privilégiant le remplacement par une autre personnalité. Et du côté des sympathisants de la droite et du centre? C'est très partagé: 50% pour le maintien, 50% pour qu'il soit remplacé. Enfin, chez les Républicains, ils privilégient à 58% le maintien.
*Enquête réalisée en ligne le 1er février 2017. Échantillon de 946 personnes.
Marine Le Pen indique dans un entretien au Monde à paraître jeudi que contrairement à François Fillon, empêtré dans le «Penelopegate», elle resterait candidate à la présidentielle si elle était mise en examen dans l'enquête sur l'emploi de ses assistants parlementaires. Alors qu'on lui demandait si elle retirerait sa candidature dans ce cas «comme l'a promis François Fillon pour lui-même», la présidente du FN répond : «Cette déclaration est totalement stupide. Elle a été prononcée dans le but de tirer dans les pattes de Nicolas Sarkozy. Un juge pourrait décider qui est candidat et qui n'est pas candidat, c'est la fin de la démocratie.»
Eric Ciotti, député sarkozyste LR des Alpes-Maritimes, a évoqué jeudi un possible rôle de Bercy dans les révélations concernant François Fillon, affirmant aussi que c'est Emmanuel Macron qui «profite de cette situation».
«En suivant le vieil adage populaire "à qui profite le crime", on peut regarder tout de suite où sont les commanditaires de cette organisation quand même inédite», a affirmé Eric Ciotti sur franceinfo. «Les éléments qui sortent, les contrats, les chiffres (...), il n'y a qu'un lieu où tous ces éléments sont recensés de manière exhaustive, c'est à Bercy. Incontestablement, M. Macron profite de cette situation, ça se voit bien dans les sondages. C'est un fait objectif.».
«Le résultat de la primaire est caduc», avait tranché le député LR Georges Fenech mercredi. Selon les informations de Marianne, il aurait poursuivi l'offensive en envoyant par mail une pétition à ses collègues «pour mettre un plan B sur les rails».
Penelope Fillon déclarait n'avoir «jamais été l'assistante» de son mari dans un entretien de mai 2007 retrouvée par France 2 qui la diffusera jeudi soir dans l'émission «Envoyé spécial». «Penelope Fillon se confie dans cet entretien, et déclare plusieurs phrases intéressantes dont une qui a plus que retenu notre attention qui est :"Je n'ai jamais été l'assistante de mon mari". On est en 2007», a déclaré Elise Lucet à l'AFP. L'AFP n'a pas eu accès a cet entretien.
Pénélope Fillon dit aussi dans ce document ne pas s'être «occupée de communication non plus», selon la même source.
Une tribune plaidant pour un retour d'Alain Juppé si François Fillon, empêtré dans les révélations sur les emplois présumés fictifs de sa femme, venait à se désister est en cours d'élaboration, d'après le député LR Philippe Gosselin.
«La tribune est en cours de finalisation, prête à être signée par plusieurs dizaines de députés», a expliqué jeudi sur RMC le député de La Manche, qui avait soutenu le maire de Bordeaux à la primaire de la droite, remportée par François Fillon. Néanmoins, il précise qu'il n'y a pour l'heure «aucune date de sortie, car les choses doivent se faire naturellement».
Mercredi, Alain Juppé avait redit qu'il ne comptait pas servir de plan B.
10h00: Les ténors des Républicains dénoncent la «mise à mort» de François Fillon
Dix-sept cadres des Républicains (LR) et de l’UDI dénoncent, dans une tribune parue ce jeudi dans Le Figaro, une « tentative de mise à mort » de la campagne de François Fillon, opération qui vise selon eux à installer « un face-à-face mortel » entre la gauche et le Front national.