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Affaire Penelope Fillon: «Quoi qu’il arrive, je ne serai jamais un plan B», déclare Juppé
LES RÉPUBLICAINS Le PenelopeGate va-t-il pousser François Fillon à abandonner la course à l'Elysée, à 80 jours de la présidentielle ?
François Fillon, vainqueur de la primaire de la droite et du centre fin novembre 2016, est empêtré dans plusieurs affaires compromettantes révélées par Le Canard enchaîné dès le 25 janvier dernier.
- Penelope Fillon est soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif d’assistante parlementaire pour son mari puis son suppléant, entre 1988 et 2013, pour lequel elle aurait touché 831.440 euros.
- Elle aurait été payée environ 100.000 euros comme salariée de la Revue des deux Mondes, entre mai 2012 et décembre 2013.
- Le parquet financier a ouvert une enquête sur ses deux emplois de Penelope Fillon.
- François Fillon a réuni ce mercredi ses soutiens Les Républicains à son QG de Paris, leur demandant de « tenir 15 jours et d'être solidaires ».
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C’est au tour du sénateur LR de la Côte-d’Or, Alain Houpert, d’appeler à « une alternative » à la candidature de François Fillon. « Je pense qu’il faut qu’on trouve un candidat, pas un plan B, plutôt un plan A, un candidat qui soit neuf pour qu’on ait un débat loyal au second tour », a-t-il argumenté sur BFMTV. « Sur le terrain, les gens sont nourris du doute », a-t-il ajouté.
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a exclu une nouvelle fois mercredi soir d’être un « plan B » en cas de retrait du candidat de droite à la présidentielle, François Fillon, dans la tourmente après les révélations sur de présumés emplois fictifs de son épouse. « J’ai dit la semaine dernière ce que je pensais et je n’ai pas varié ». « Quoi qu’il arrive, je ne serai jamais un Plan B », a martelé Alain Juppé (Les Républicains) devant des journalistes à Bordeaux.
Gérard Larcher, président du comité politique de LR, a assuré mercredi soir qu’il n’y avait « pas de candidature alternative » à celle de François Fillon, mis en cause pour l’emploi présumé fictif de son épouse. « Il n’y a pas de candidature alternative, les choses sont claires. L’ensemble du comité politique, à l’unanimité, et le président du conseil national ;[Luc Chatel] étaient dans cette unanimité », a insisté le président du Sénat, à l’issue d’une réunion de ce comité au siège parisien du parti.
Marc Joulaud, ancien suppléant de François Fillon à l’Assemblée nationale, est sorti de son audition mercredi en début de soirée. Il a fourni aux enquêteurs « l’ensemble des éléments précisant la fonction occupée par Penelope Fillon à ses côtés », dans l’affaire des emplois présumés fictifs de l’épouse du candidat de la droite à la présidentielle, ont déclaré ses avocats.
Le maire de Sablé-sur-Sarthe et député européen « a été entendu aujourd’hui par les enquêteurs de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) » et « souhaite maintenant que cette affaire soit clôturée rapidement », selon une déclaration de Mes Georges Jourde et Jean Veil.
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a réagi mercredi soir sur France Info au PenelopeGate. « Je constate, évidemment après vérification de toutes les infos qui sont diffusées, que François Fillon a une conception du coût du travail pour certains d’une façon, et pour d’autres d’une autre façon, notamment pour ses proches ». « Faire travailler avec ces niveaux de salaires, si travail il y a, c’est particulièrement indécent, alors que d’un autre côté M. Fillon montre du doigt ceux qui sont payés au smic ». « Cette affaire n’aide pas à rendre la politique, en tout cas les hommes politiques, crédibles vis-à-vis de l’opinion publique ».
Marine Le Pen a estimé ce mercredi qu’une « relation de confiance » avait été « rompue » entre François Fillon et les électeurs. « Il s’est présenté en fondant sa candidature sur : « Je suis le chevalier blanc », et en réalité au fur et à mesure on s’aperçoit que manifestement il a utilisé un certain nombre de manœuvres pour s’enrichir personnellement, en tout cas enrichir personnellement sa famille », a-t-elle dit.
« Tout est vendu » ! Le Canard enchaîné, uniquement vendu papier, s’arrachait en kiosque ce mercredi grâce à ses révélations sur l’affaire Fillon, une prouesse à l’heure de l’info gratuite sur internet. L’hebdomadaire satirique avait prévu un boom des ventes : il avait fourni 391.000 exemplaires aux marchands de journaux de France continentale, presque 100.000 de plus que ses ventes moyennes en kiosque en 2015 (300.000), auxquels s’ajoutent les 74.000 livrés aux abonnés.
Le SNCP-FO, l’un des principaux syndicats de collaborateurs parlementaires de l’Assemblée, a jugé « urgent » jeudi la mise en place d’un « réel statut » du collaborateur parlementaire après la tempête créée par l’affaire des soupçons d’emplois fictifs de Penelope Fillon. « Chaque affaire de ce type nuit à l’image de notre profession. On voit bien qu’il est urgent de doter notre profession d’un réel statut », réclame le syndicat, dans un communiqué intitulé : « Nous ne sommes pas Penelope ».