A la peine, Philippe Poutou lance un appel pour trouver ses parrainages
PRESIDENTIELLE « On a déjà été candidat plusieurs fois et à chaque fois, il faut re-prouver notre légitimité », s’est désolé Philippe Poutou…
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Philippe Poutou est en difficulté pour réunir ses 500 parrainages. Ce lundi, le candidat à la présidentielle pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a lancé un appel aux élus et aux médias, au nom du respect de la « démocratie ». « On a déjà été candidat plusieurs fois et à chaque fois, il faut re-prouver notre légitimité », s’est désolé Philippe Poutou lors d’une conférence de presse, assurant n’avoir dans l’immédiat obtenu qu’à peine 200 signatures d’élus sur les 500 nécessaires.
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Sans voix anti-capitaliste « il manquera quelque chose »
« On insiste sur l’aspect démocratique, s’il n’y a pas de voix anti-capitaliste dans la campagne, il manquera quelque chose », a renchéri Christine Poupin, une autre porte-parole du NPA. « Qui dira ce que portent les militants pour les migrants : la liberté de circulation et d’installation totale ? » a-t-elle ajouté.
Les deux responsables ont critiqué les nouvelles règles présidant à ces parrainages d’élus : la liste intégrale des parrains est désormais publiée et les élus doivent envoyer eux-mêmes les formulaires de parrainages.
Jusqu'à présent, @PhilippePoutou a récolté "environ 200 signatures d'élus". Loin des 500 requises pour pouvoir se présenter. @LCP pic.twitter.com/c6vjbyINi5
— Loris Boichot (@lboichot) January 16, 2017
« Entre le 24 février et le 17 mars, le délai est court, il faut que le papier ne finisse pas à la poubelle, qu’il soit bien tamponné, bien daté, bien envoyé », tâche qui était auparavant assurée par des militants, a décrit Christine Poupin.
Le traitement réservé à Macron critiqué
Mais au-delà, elle a décrit des maires à qui « ça prend la tête ». « Ca fait reposer sur leurs épaules des choses qui ne sont pas leur problème, il y a le risque de se fâcher avec la communauté de communes, ou simplement leur conseil municipal », explique-t-elle, évoquant également des « poussées Front national » par endroits.
Les deux responsables ont également vivement regretté d’être si peu invités dans les médias. Philippe Poutou a assuré que depuis l’annonce de sa candidature en mars, les invitations dans les émissions politiques étaient « proches de zéro ». Il a fustigé le traitement réservé à l’inverse à Emmanuel Macron qui « représente que dalle mais passe tous les jours à la télé ».
"@EmmanuelMacron n'a rien de neuf à part son âge, il représente que dalle. C'est un produit médiatique" pour @PhilippePoutou. @LCP pic.twitter.com/ZFqGKlDe2A
— Loris Boichot (@lboichot) January 16, 2017
"Si on passait la TV autant que @EmmanuelMacron, j'aimerais bien savoir où on serait" dit @PhilippePoutou. @LCP pic.twitter.com/KLXJrRkbwJ
— Loris Boichot (@lboichot) January 16, 2017
Interrogé sur un éventuel accord avec Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière, il a reconnu que « c’est très difficile, la discussion n’a pas vraiment lieu » entre les deux partis d’extrême gauche. Vendredi, une vingtaine de personnalités dont l’écrivaine Annie Ernaux, le député écologiste Noël Mamère ou le réalisateur de « Merci Patron », François Ruffin, ont publié une tribune pour soutenir la demande de Philippe Poutou.