EN DIRECT. Hollande renonce: «Nous devons défendre le bilan du chef de l'Etat et je le ferai », promet Valls
LIVE François Hollande a annoncé ce jeudi soir qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle en 2017...
L'ESSENTIEL
- La gauche salue un geste de «lucidité»
- Selon un sondage, huit Français sur dix approuvent la décision de François Hollande
- A six mois de la présidentielle, Manuel Valls se retrouve sur orbite
A LIRE AUSSI
« Je veux saluer la dignité de la déclaration du président, le fait qu’il ait décidé de lui-même de ne pas chercher un nouveau mandat », a-t-elle déclaré à l’AFP.
« Il va falloir reconstruire. Un travail de préparation aux élections difficile » nous attend, a-t-elle ajouté. Cela laisse la gauche dans l’expectative, « les progressistes, les femmes et les hommes qui s’étaient retrouvés dans un idéal en 2012, et qui sont déçus », a poursuivi Anne Hidalgo depuis Mexico, où elle préside le sommet des maires des grandes villes du monde (C40)
« Je pense que le défi climatique est le défi majeur. C’est autour de ce défi que doivent se fédérer nos politiques économiques et sociales, et se reconstruire la social-démocratie. Il faut placer la personne humaine au coeur des décisions qui sont prises, viser le bien-être des citoyens », a-t-elle conclu.
Trois personnalités françaises quittent le premier plan de la politique en moins de quinze jours. L’ancien président Nicolas Sarkozy et l’ancien Premier ministre Alain Juppé ont été écartés lors de la primaire à droite, quand François Hollande a renoncé jeudi soir à briguer un second mandat à l’Elysée. Une page de l’histoire politique française semble se tourner. Réalité ou simple perception ? Quelles sont les conséquences de ces départs ? Les réponses avec Luc Rouban, directeur de recherches au CNRS et chercheur au Centre de recherches de Sciences Po Paris (Cevipof), spécialiste du personnel politique…
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François Hollande peut compter sur son ami Schwarzy, rapporte Le Parisien. Arnold Schwarzenegger, Terminator et ex-gouverneur de Californie engagé contre le réchauffement climatique, vient d’adresser un message très chaleureux à François Hollande, dont il salue la sortie. « François, félicitations pour votre décision. Vous êtes le champion du peuple et de l’environnement. On vous aime. Arnold », a écrit la star américano-autrichienne.
Alors que la campagne en vue de l’élection présidentielle 2017 est déjà bien lancée par la primaire de la droite et du centre, l’actuel président de la République François Hollande a choisi de renoncer à se lancer dans la course. Une fois la décision actée, que reste-t-il à faire d’ici début mai pour le chef de l’Etat ?
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La cote de popularité de François Hollande (+3 points) et Manuel Valls (+2 points) se redresse légèrement par rapport au mois précédent, à un niveau toujours très bas, selon un sondage BVA publié vendredi mais réalisé avant la décision du chef de l'Etat de ne pas briguer un nouveau mandat.
Avec 18% d'opinions favorables, François Hollande retrouve son niveau moyen enregistré depuis le printemps, après une impopularité record en octobre. 81% (-2) des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de lui en tant que président.
Si François Hollande est le président le plus impopulaire depuis 1945, Jean-Luc Mélenchon est devenu l’homme politique de gauche le plus populaire de France, à croire un sondage YouGov paru ce vendredi.
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Une déclaration personnelle à cette occasion aurait suscité une bronca des candidats déjà déclarés à la primaire.
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« Manuel Valls a toute sa place dans la primaire de la gauche », a réagi sur BFMTV Juliette Méadel. La secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, qui a apporté son soutien au Premier ministre après l’annonce de François Hollande de ne pas se présenter à sa propre succession, a ajouté que le gouvernement « n’avait pas à rougir de son bilan ».
Selon BFMTV, le chef du gouvernement, qui avait renoncé à prendre la parole lors de cette convention, ne devrait pas s’y rendre du tout.
En marge du sommet du C40 à Mexico, Ségolène Royal a fait savoir qu'elle ne serait pas candidate à la présidentielle, raporte une journaliste du Figaro.
« Après un échange avec le Premier Ministre Manuel Valls, nous avons convenu qu’il était plus conforme au but de la Convention nationale de la Belle Alliance Populaire contre la droite et François Fillon, que Manuel Valls n’y prenne pas la parole samedi », a indiqué dans un communiqué le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.
Il y a les rares internautes qui le soutiennent, et ceux qui lui prédisent une future popularité chiraquienne.
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« C’est un constat d’échec que j’attribue notamment à la politique économique et sociale menée », a déclaré vendredi Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, à propos de la décision de François Hollande de ne pas briguer de second mandat. « Sur le chômage, on est plutôt dans une stabilisation, avec des emplois précaires créés », a-t-il poursuivi. « Je ne pense pas que les citoyens apprennent les programmes par cœur, par contre il y a ce qu’un candidat dit pendant une campagne et après, s’il fait différemment, ça passe mal. (…) François Hollande a beaucoup parlé de dialogue social, mais sur des points clés, il ne l’a pas fait. C’est vrai sur le pacte de responsabilité et ça a été en grande partie vrai sur la loi travail ».
L’abandon de François Hollande dans la course à l’élection présidentielle multiplie les possibilités de candidature au Parti socialiste.
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Au cours d'un déplacement à Deauville, l’ex locataire de Bercy et candidat à la présidentielle a considéré que François Hollande avait fait preuve de « courage » et de « dignité » en prenant la décision « historique », de ne pas se présenter à sa propre succession.
Le maire de Bordeaux, qui a annoncé ce vendredi se retirer de la vie politique pour l’instant, s’est refusé à tout commentaire après l’annonce de François Hollande. Mais il a posté ce midi une photo de sa ville intitulée « la quiétude bordelaise », un cliché pris dans le calme du matin.
François Hollande ne quittera ses fonctions qu’en mai 2017, mais c’est pourtant déjà l’heure du bilan. A l’image de l’inversion timide en 2016 de la courbe du chômage qui avait été érigée comme « enjeu majeur », le bilan du chef de l’Etat reste très contrasté. Son quinquennat reste marqué par le Mariage pour tous, la réussite de la COP21… et assombri par les attentats djihadistes.
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«Le quinquennat de François Hollande aura été basé sur le dialogue social. Il y a eu les conférences sociales et à chaque fois la volonté de donner la main aux partenaires sociaux. On a parfois abouti à des choses, parfois non, malheureusement, mais c'est normal. Je n'ai pas vu d'entraves au dialogue social ou au paritarisme pendant ce quinquennat», a estimé Philippe Louis, président de la CFTC.
Ils avaient anticipé le coup. Ségolène Royal et Bernard Cazeneuve chercheraient déjà une porte de sortie. L’ex compagne du chef de l’Etat, d’après Le Figaro, se verrait bien atterrir à la tête du Programme des nations unies pour le développement (Pnud). Toutefois, « l’ONU n’y est pas très favorable », selon les confidences d’un diplomate au quotidien. Et pour cause, la France contribue peu au budget du Pnud. Quant au ministre de l’Intérieur, il pourrait retourner au sein d’un grand cabinet d’avocat selon l’Opinion.
Ils étaient peu nombreux à savoir que le chef de l'Etat n'allait pas se représenter. Récit dans les coulisses d'une décision historique à lire par ici.
« La décision du président est celle d’un homme d’Etat, c’est un choix mûrement, longuement réfléchi », a déclaré Manuel Valls vendredi.
« François Hollande a toujours privilégié le rassemblement, a ajouté le chef du gouvernement. Je tiens, à titre personnel, à témoigner mon respect et toute mon affection, et la fierté qui est la mienne d’avoir été son ministre de l’Intérieur et d’être son Premier ministre »
« L’histoire remettra en perspective l’action des cinq années qui se sont écoulées, a-t-il ajouté. Nous devons défendre ce bilan et je le ferai », a précisé Manuel Valls.
« Compte tenu de la décision qu’il a prise, pleine de force, pleine de liberté, le président est un président libre qui va agir pendant les cinq mois qu’il lui reste par le choix du suffrage universel », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin, lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion d’une visite à Moscou.
« Ces cinq mois seront des mois utiles, des mois forts, des mois de décision, des mois de mise en œuvre des politiques », a-t-il affirmé. Ce ne seront « pas des mois pour attendre que la fin du quinquennat arrive », a-t-il ajouté. Le président a pris sa décision "librement sans être obligé par quiconque et elle a été mûrie dans son esprit dans les derniers jours".
A l’occasion d’une rencontre avec les forces de l’ordre veillant à la sécurité des écoles confessionnelles juives, ce vendredi à Paris, Bernard Cazeneuve a fait part de son « immense émotion » et de sa « très grande fierté » à propos de la décision de François Hollande.
« J’ai éprouvé à la fois une immense émotion mais aussi une très grande fierté de voir un président de la République être capable, dans un contexte qu’il sait mieux que quiconque à quel point il est difficile pour le pays, dire qu’il préfère son pays, l’État, le sens de sa fonction, le rassemblement, sur toute considération personnelle », a-t-il dit devant des policiers dans un gymnase du XIIe arrondissement de Paris où il était venu présenter un plan d’actions pour la sécurité publique.
La décision du chef de l’Etat « est une manière de placer très haut la fonction présidentielle », a-t-il ajouté « C’est un message qui montre le chemin et qui nous oblige ». Le nom circule désormais parmi les possibles successeurs de Manuel Valls à Matignon si le Premier Ministre devait démissionner en annonçant sa propre candidature à la primaire initiée par le Parti socialiste en vue de la présidentielle.
Selon le secrétaire national du parti communiste français, on ne peut pas « remplacer François Hollande par Manuel Valls. (…) Ils ont construit ensemble cette politique, Manuel Valls a été l’un de ceux qui ont poussé le plus le quinquennat de François Hollande dans les dérives qui ont conduit à cet échec politique », a déclaré Pierre Laurent vendredi sur LCP. « Il a été le promoteur zélé de cette politique libérale qui aujourd’hui est rejetée par les Français qui veulent un vrai projet de gauche », a-t-il poursuivi, avant de conclure en ajoutant que « la gauche ne pourra pas se rassembler autour de Manuel Valls ».
Parlant d’un « bal des hypocrites », la députée communiste, ancienne candidate à la présidentielle a estimé sur LCP que « Macron, Valls sont coresponsables du bilan de monsieur François Hollande », qualifiant son renoncement de « constat d’un échec ». La députée a toutefois considéré que le chef de l’Etat « a tenu son rôle » face aux attentats terroristes. Renoncer est « une décision qui a dû être difficile à prendre pour quelqu’un qui était tant investi dans la politique depuis tant d’années », a-t-elle ajouté. « Je crois que ce qui est important c’est que se lève dans ce pays de nouveau une gauche qui soit en capacité de changer les choses. »
« La décision du président de la République inspire le respect, il a placé l’intérêt de la France et de la gauche au-dessus de son destin, a déclaré le premier secrétaire du PS. Peu d’hommes et de femmes politiques ont été capables de ce désintéressement ».
Il a ensuite appelé à « se rassembler, réfléchir ensemble et mener le vrai combat contre le bloc réactionnaire », ciblant directement François Fillon et Marine Le Pen.
Interrogée jeudi soir à la sortie d’une séance du conseil municipal de Lille, Martine Aubry s’est refusée à tout commentaire sur la décision du chef de l’Etat de ne pas briguer de second mandat.
Ce vendredi matin, tous les quotidiens français consacrent leur Une à la décision historique de François Hollande.
Sur le réseau social, le hashtag #HollandeRenonce est en tête des trending topics de ce vendredi.
A propos de la décision de François Hollande, le vice-président LR de la région Ile-de-France Geoffroy Didier a estimé au micro de franceinfo que privilégier l’intérêt général plutôt que son ego « est rare » parce que « le pouvoir isole ». Selon lui, « François Hollande a au moins eu ce sursaut qui consiste à comprendre qu’il n’existait pas d’issue de secours et qu’il fallait mieux réussir sa sortie plutôt que de s’engouffrer dans un combat politique qui l’aurait mener à la défaite ».
« Ce n’est pas tant l’échec d’un homme que la défaite d’une politique », a déclaré vendredi sur franceinfo Christian Paul à propos de l’annonce de François Hollande de renoncer à briguer un second mandat. « Je soutiens Arnaud Montebourg, et cette primaire (…) il peut la gagner », a poursuivi « Une fois dépassée l’émotion, il faut tourner la page de ce quinquennat ».
« Je pense que cette primaire, qui ne doit pas être un règlement de comptes, va avoir un intérêt très fort. C’est notre responsabilité d’en faire un immense événement démocratique », a-t-il ajouté, jugeant que « cette primaire est un moment de responsabilité collective », un élément important pour recréer de l’unité à gauche. « Grâce à la primaire, on peut penser qu’il y aura rassemblement ».
« François Hollande a annoncé aux Français qu’il ne solliciterait pas le renouvellement de son mandat. Cette déclaration était marquée de compréhensible émotion. La décision est honorable, même si elle a été contrainte et forcée », commenté ce vendredi le président du Modem sur sa page Facebook.
Marine Le Pen, présidente du Front national, a estimé vendredi que le renoncement de François Hollande à briguer un second mandat l’an prochain marquait « l’échec très lourd du quinquennat ».
La candidate à l’élection présidentielle s’est exprimée devant les journalistes à son arrivée au Salon du cheval à Villepinte, en région parisienne.
Au lendemain de son annonce, le chef de l'Etat s'est envolé pour Abu Dhabi, François Hollande s'envole ce vendredi pour Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, où il participera à une conférence internationale sur la protection du patrimoine en péril.
« C’est pas facile à faire ce qu’il fait. Quand vous êtes quelqu’un qui n’a vécu que pour la politique pendant des décennies, que toute votre vie s’est résumée au combat politique, être amené (…) à faire un constat, de son point de vue, de ne pas être en situation de pouvoir politiquement poursuivre l’aventure, et de le dire devant des millions de Français en direct… (…) Je ne veux pas qu’on s’acharne sur l’homme », a déclaré ce vendredi matin sur RFI le député de l’aile gauche du PS.
« Non, je ne savais pas (que Hollande renoncerait), je ne suis pas surpris mais je ne savais pas. Ce n’est pas une personne assoiffée de pouvoir, il a considéré que sa candidature ajouterait du désordre au désordre (…) Donc c’est respectable », a déclaré ce vendredi sur Europe 1 Jean-Pierre Mignard, avocat et proche de François Hollande.
« Je pense que si les conditions avaient été offertes, il aurait continué, mais il savait très bien que c’était un pari extrêmement difficile. La décision ne peut que lui coûter personnellement. Je pense qu’il a renoncé, certainement pas capitulé », a-t-il poursuivi. « Je pense qu’il a simplement voulu sauver la fonction et effectuer ses derniers mois de présidence dans les meilleures conditions », avant d’ajouter : « Je suivrai avec intérêt Emmanuel Macron. Si je peux l’aider, je l’aiderai ».
Le candidat malheureux à la primaire de la droite s’est refusé vendredi à commenter le choix du président François Hollande de renoncer à briguer un second mandat, affirmant qu’il avait « décidé de se retirer de la vie politique nationale, pour l’instant ».
« Je suis en cure (…) Au risque de décevoir les journalistes envoyés par leurs rédactions nationales, je ne ferai aucun commentaire sur ce pour quoi vous êtes venus », a-t-il dit aux médias venus l’interroger sur l’annonce de François Hollande, avant une réunion du conseil de Bordeaux Métropole.
Devant l’insistance des journalistes, le maire de Bordeaux a fini par dire : « J’ai décidé de me retirer de la vie politique nationale pour l’instant (…) J’ai tourné la page de la politique nationale et je m’abstiendrai de tout commentaire, je suis passé à autre chose ».
« C’est la grandeur d’un homme qui préfère l’intérêt général, l’intérêt de l’Etat à son intérêt personnel. Il pense que son retrait va favoriser sa famille politique, son combat politique. Dans ce cadre-là on peut parler de sacrifice mais qui appelle à la responsabilité de tous les autres », a déclaré sur RTL le ministre des Sports, qui a dit « comprendre » le renoncement de François Hollande.
Gérard Davet, journaliste au Monde et coauteur avec Fabrice Lhomme d’Un président ne devrait pas dire ça, a déclaré ce vendredi matin sur BFMTV que son livre avait « créé les conditions de l’empêchement de François Hollande ».
L’allocution de François Hollande, durant laquelle il a annoncé renoncer à briguer un second mandat, a rassemblé sur TF1, France 2 et M6 14,2 millions de téléspectateurs, selon Ozap. Des chiffres qui ne prennent pas en compte les chaînes d’information en continu.
Le vice-président du FN s’est montré très critique envers Manuel Valls. « On n’a pas encore son programme mais on a un bilan », a déclaré Florian Philippot ce vendredi sur LCI. « C’est la doublure » de François Hollande. « Il est plus agressif et il n’hésite pas à dire des choses inacceptables en République, par exemple il faut stigmatiser un parti politique d’opposition comme le Front national, il revendique ce terme », a dénoncé l’élu FN.
Les commentaires de la presse allemande, vendredi matin, sont assez critiques envers François Hollande. Le chef de l’Etat laisse derrière lui « un champ de ruines », écrit le Frankfurter Allgemeine Zeitung ou « La gauche française n’a pas de successeur » selon Der Spiegel.
Selon Jean-Pierre Mignard, ami proche de François Hollande, plusieurs membres de l’entourage du Président, dont Ségolène Royal, lui ont conseillé de ne pas se présenter. « Ségolène Royal avait laissé entendre publiquement qu’elle n’était pas favorable à ce qu’il se représente. Ses enfants non plus. Tout cela a joué », déclare-t-il dans une interview au Parisien.
La décision de François Hollande a surpris tout le monde. Petit tour d’horizon des unes de la presse française ce vendredi.
Manuel Valls est « le mieux placé » pour représenter le Parti socialiste à la présidentielle, a jugé vendredi Juliette Méadel, secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes. Le Premier ministre « Manuel Valls est le candidat qui est solidaire de François Hollande sur le projet que nous portons à la majorité au Parti socialiste. Il a évidemment toute sa légitimité pour prolonger le travail qui a été fait », a-t-elle déclaré sur Europe 1.
Pour l’économiste Thomas Piketty, la décision du président François Hollande de ne pas briguer un second mandat est une bonne nouvelle : « C’était quand même difficile qu’il s’entête jusqu’au bout. Je pense que c’est la meilleure décision que François Hollande ait prise depuis longtemps. En même temps ça aurait dû venir bien plus tôt parce que ça a bouché le débat à gauche pendant tout l’automne. Entretemps il y a eu la primaire de droite et Macron, Mélenchon qui se sont élancés, et ça va être difficile de les récupérer. Maintenant ce qui compte c’est la suite, ça ouvre un peu plus le débat. »
L’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a estimé ce vendredi que les candidats à la primaire de la gauche auraient le devoir de « s’unir » après le second tour le 29 janvier, affirmant avoir « heureusement » plus de points communs que de différences avec Manuel Valls. « Nous sommes dans la même primaire. C’est donc que nous jugeons que nous pouvons nous confronter sans nous détruire. Sans nous affronter. D’ailleurs ce sera la logique dans laquelle se trouveront tous les candidats de la gauche à la fin de la primaire, c’est-à-dire le 29 janvier, parce que nous avons le devoir de nous unir », a-t-il expliqué.
Premier à s’être déclaré candidat à la primaire de la gauche, le socialiste Benoît Hamon a critiqué l’éventuelle candidature du Premier ministre. « On a maintenant probablement Manuel Valls qui sera candidat, il a lui théorisé les gauches irréconciliables. Il me semble qu’aujourd’hui il ne peut pas incarner l’avenir de la gauche et c’est pour ça que je serai candidat », a déclaré l’ancien ministre de l’Éducation nationale à l’antenne de BFMTV.
Patrick Kanner, le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a tenu à rendre hommage au chef de l’Etat. « François Hollande a privilégié le combat politique de sa vie sur son intérêt personnel. Cela l’honore et oblige la Gauche », a-t-il expliqué sur RTL.
L’annonce de François Hollande a surpris tout le monde, même ses plus fidèles soutiens. Jean-Pierre Mignard, ami intime du chef de l’Etat depuis près de 40 ans, a salué l’acte courageux de « quelqu’un qui est lucide, qui a le sens des rapports de force ». Sur Europe 1, il a toutefois tenu à déclarer son soutien à Emmanuel Macron…
Après l’annonce surprise de jeudi soir, le chef de l’Etat poursuit normalement ses activités en se rendant vendredi et samedi à Abou Dabi pour la Conférence internationale sur la protection du patrimoine culturel en péril.
Si le Premier ministre décide de se lancer dans la primaire de gauche, il devra affronter plusieurs autres candidats. Les anciens ministres de François Hollande, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, le député écologiste François de Rugy et le président du Front démocrate Jean-Luc Bennahmias sont d’ores et déjà candidats. La clôture des candidatures est prévue le 15 décembre.
L’annonce de la candidature du Premier ministre à la primaire de la gauche est imminente. Un nom circule pour le remplacer. Selon L’Obs, le nom du successeur de Manuel Valls est déjà arrêté, il s’agirait de l’actuel ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Le chef du gouvernement va probablement annoncer sa démission dans les heures ou les jours qui viennent. D’après L’Obs, le Premier ministre pourrait annoncer sa candidature dès ce vendredi. Manuel Valls pourrait également se déclarer ce samedi. Il doit en principe s’exprimer devant la «Belle alliance populaire» en meeting à Paris à l’appel du PS. Mais une déclaration personnelle à cette occasion risque de voir la direction du PS s’attirer les foudres des candidats déclarés à la primaire, comme Arnaud Montebourg ou Benoît Hamon.
Ancienne ministre de la Culture de François Hollande, débarquée de son poste lors du dernier remaniement, Fleur Pellerin n'est pas du tout rancunière. Elle a exprimé tout son «respect» pour la décision prise par le chef de l’Etat.
Huit Français sur dix (82 %) approuvent la décision de François Hollande de ne pas briguer sa succession à l’Élysée en 2017, selon un sondage Harris Interactive pour RMC publié ce vendredi. 4 % en revanche, la « désapprouvent » et 14 % répondent « ni l’autre ni l’autre. » Chez les sympathisants de gauche, ils sont 86 % à « approuver », 88 % chez les sympathisants de la droite et du centre, 84 % chez les sympathisants du Front national.
Après le coup de tonnerre du renoncement de François Hollande à briguer un second mandat, les regards sont braqués vendredi sur Manuel Valls, qui va vite devoir officialiser sa candidature à la primaire d’une gauche en miettes. Deux questions se posent désormais pour Manuel Valls, héritier putatif : quand se déclarer avant la date-butoir pour les inscriptions à la primaire de la gauche, le 15 décembre ? Et doit-il aussitôt quitter Matignon ?