VIDEO. Hollande renonce: La déchéance de nationalité, le «seul regret» du président
SOCIETE Le chef de l'Etat, qui a décidé de ne pas se représenter, regrette d'avoir «divisé» les Français...
François Hollande fait son mea culpa. En annonçant dans une allocution télévisée qu’il avait décidé de ne pas se représenter, le président français a dressé son bilan, jeudi soir. Et s’il a défendu des résultats qui « arrivent plus tard [qu’il ne l’avait] imaginé », il n’a « qu’un seul regret : avoir proposé la déchéance de nationalité », après les attentats de novembre 2015.
« Je n’ai qu’un seul regret, d’avoir proposé la déchéance de nationalité. J’ai pensé qu’elle pouvait nous unir alors qu’elle nous a divisés », a dit le chef de l’Etat, lors d’une allocution télévisée d’une dizaine de minutes.
Benoît Hamon monte au créneau
Les regrets présidentiels ont fait réagir. Candidat déclaré à la primaire de la gauche, Benoît Hamon promet qu’il « défendra plus que jamais la question sociale face à ceux qui ont promu la déchéance de nationalité et les gauches irréconciliables », dans une salve qui semble destinée à Manuel Valls.
Fidèle de Jean-Marie Le Pen et suspendue du Front national, Marie-Christine Arnautu, elle, ironise : « La seule proposition positive d' #Hollande était la déchéance de la nationalité et c’est la seule qu’il regrette #tristebilan »
Un fiasco qui a duré cinq mois
Entre l’annonce au Congrès, trois jours après les attentats de novembre 2015, et la clôture du débat constitutionnel, le feuilleton a divisé la gauche et la France pendant cinq mois. Opposée à cette mesure, la ministre de la Justice, Christiane Taubira, a même claqué la porte du gouvernement en janvier. Cette dernière a visiblement apprécié le mea culpa d’Hollande, saluant « un moment de dignité comme la politique en était devenue avare ».