Financement libyen de la campagne de 2007: Sarkozy et Guéant démentent et annoncent des poursuites judiciaires contre Takieddine
JUSTICE L’homme d’affaires franco-libanais affirme leur avoir remis cinq millions d’euros en espèces provenant du régime Kadhafi…
La contre-attaque n’a pas tardé. Après , Nicolas Sarkozy a opposé ce mardi un « démenti formel », en mettant en cause son « absence de crédibilité » et en promettant des « poursuites judiciaires », selon un communiqué de son avocat.
De même, , également mis en cause ce mardi par l’homme d’affaires franco-libanais, a annoncé qu’il allait porter plainte .
Dans un entretien vidéo enregistré samedi et diffusé mardi, affirme avoir lui-même transporté « un total de cinq millions d’euros » en liquide en France, entre novembre 2006 et début 2007, en trois voyages. Des fonds qu’il dit avoir remis une fois directement à , alors ministre de l’Intérieur, et les deux autres fois à son directeur de cabinet de l’époque, Claude Guéant.
« Mediapart tente de salir Nicolas Sarkozy »
« Une fois encore et toujours à quelques jours d’une échéance électorale, tente de salir Nicolas Sarkozy par des allégations aussi mensongères aujourd’hui qu’elles ne l’étaient hier, en publiant une interview de Ziad Takieddine », a réagi
Me Herzog joint à son communiqué des déclarations sur procès-verbal de Ziad Takieddine dans ouverte après la plainte pour faux de Nicolas Sarkozy contre Mediapart, qui avait diffusé une note accréditant un financement libyen. Ziad Takieddine y affirme qu’il n’avait « plus rencontré Monsieur Sarkozy » depuis qu’il l’avait vu en novembre 2003 au ministère de l’Intérieur. Or, dans l’interview à Mediapart, il évoque une remise de fonds directement à Nicolas Sarkozy peu avant l’élection de 2007.
« Chacun pourra ainsi se faire une idée précise de la crédibilité à devoir donner au "témoignage" de Ziad Takieddine, relatant pour la première fois des faits qui se seraient prétendument déroulés de novembre 2006 à janvier 2007, soit il y a bientôt dix ans. Des poursuites judiciaires seront donc engagées en réponse à cette manipulation grossière », ajoute Thierry Herzog.