Alep: Ayrault rappelle qu'«il faut tout faire pour arrêter ce massacre»

SYRIE Le ministre des Affaires étrangères français, en visite en Turquie, a de nouveau appelé la communauté internationale à tenter de mettre fin au massacre des habitants d'Alep...

20 Minutes avec AFP
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault au conseil de sécurité de l'Onu le 8 octobre 2016.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault au conseil de sécurité de l'Onu le 8 octobre 2016. — SIPANY/SIPA

Encore un vœu pieux ? Le chef de la diplomatie française a appelé dimanche la communauté internationale à « tout faire » pour arrêter le « massacre »  , au cours d’une visite à Gaziantep (sud-est de la Turquie). Sans la nommer, Jean Marc Ayrault a également appelé la Russie à ne pas s’opposer au vote d’une éventuelle résolution du Conseil de sécurité condamnant l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. L’usage du droit de veto serait « une forme de complicité avec ce qui se passe de plus horrible à quelques kilomètres d’ici en Syrie », a déclaré le ministre.

« On ne peut pas arriver à une négociation sous les bombes »

Ce déplacement du chef de la diplomatie française intervient dans un contexte régional marqué par , et la reprise des bombardements meurtriers sur Alep après une trêve « humanitaire » de trois jours décrétée par la Russie, qui n’a pas permis d’évacuer des blessés des quartiers assiégés. « Et, en ce moment, les bombardements, les tirs d’artillerie continuent de détruire cette ville (Alep) et de massacrer la population », a déploré le ministre à son arrivée à Gaziantep, d’où il s’est rendu dans un camp de réfugiés à Nizip, non loin de là.

« Si on veut que les Syriens réfugiés puissent un jour revenir dans leur pays, alors il faut tout faire pour arrêter ce massacre et reprendre le processus de négociations pour arriver à un accord politique », a-t-il poursuivi, ajoutant : « On ne peut pas arriver à une négociation sous les bombes ».

Des sanctions contre l’utilisation d’armes chimiques

Après avoir rencontré des réfugiés dans le camp de Nizip, Jean-Marc Ayrault devait rencontrer dans la soirée des ONG avant de s’envoler pour la capitale turque, Ankara, où il sera reçu lundi par son homologue Mevlüt Cavusoglu. A Ankara, il évoquera avec les dirigeants turcs les principales questions de l’actualité européenne et internationale, notamment la Syrie, l’Irak, la lutte contre l’EI et les migrations, a indiqué son entourage. Le chef de la diplomatie française a réclamé samedi l’adoption au Conseil de sécurité d’une résolution condamnant l’usage d’armes chimiques par le régime syrien et l’EI en Syrie et prévoyant des « sanctions » contre les auteurs de ces actes « inhumains ».