Fillon sur Sarkozy: «Qui imagine le général de Gaulle mis en examen?»
POLITIQUE François Fillon s’exprimait devant 3.000 militants, selon son entourage...
François Fillon, candidat à la primaire de la droite, a attaqué dimanche dans la Sarthe son rival Nicolas Sarkozy sur le volet judiciaire en posant la question « Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ? ».
« Ceux qui briguent la confiance des Français doivent en être digne »
« Il ne sert à rien de parler d’autorité quand on n’est pas soi-même irréprochable », a lancé l’ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy à Sablé-sur-Sarthe, dans un discours truffé d’attaques contre l’ancien chef de l’Etat, mis en examen dans deux affaires. « Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ? », s’est-il interrogé.
« Avoir une haute idée de la politique signifie que ceux qui briguent la confiance des Français doivent en être digne. Ceux qui ne respectent pas les lois de la République ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs », a lancé le député de Paris.
« L’élection présidentielle ne peut pas se réduire aux enjeux sécuritaires pour mieux oublier les 6 millions de chômeurs et les 2.000 milliards de dettes », a aussi affirmé l’ex-Premier ministre distancé dans les sondages pour la primaire des 20 et 27 novembre. Il s’exprimait devant 3.000 militants, selon son entourage.
« Je ne veux pas que mon pays soit livré aux démagogues »
« Je suis candidat à l’élection présidentielle parce que je ne veux pas que mon pays soit livré aux démagogues qui ne peuvent que le conduire au désastre », a-t-il ajouté.
« Je ne perds pas mes nerfs. Je ne participe pas au concours Lépine des solutions les plus stupides et les plus imbéciles, censées lutter contre le terrorisme. Non, enfermer des dizaines de milliers de suspects sans contrôle et sans jugement ne réduira pas le risque d’attentat mais l’aggravera », a-t-il lancé en référence à la proposition de Nicolas Sarkozy de mettre en « rétention surveillée » les fichés S.
Autre pique : « Non, l’Etat de droit n’est pas un obstacle à la lutte contre le terrorisme, c’est au contraire la meilleure arme contre les totalitaires qui en veulent à nos libertés » alors que l’ancien chef de l’Etat a repoussé d’un revers de main les « arguties juridiques » qui empêcheraient de lutter contre le terrorisme. « Je suis candidat à la présidence de la République pour lui rendre sa dignité », a-t-il poursuivi.