«La première réaction n'est jamais la bonne chez Nicolas Sarkozy», tacle François Hollande

REACTION François Hollande estime que son prédecesseur « est conduit à en changer quelques jours après »...

C. A. avec AFP
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François Hollande.
François Hollande. — Thibault Camus / AP / SIPA

Nicolas Sarkozy, candidat depuis peu à la primaire de la droite et du centre, « considère qu’il n’y a personne d’autre à droite, qu’il est entouré de médiocres et qu’il a été battu par un incapable », affirme François Hollande dans Ça n’a aucun sens, un nouvel ouvrage sur le quinquennat de l’actuel président.

Après sa défaite en 2012, Nicolas Sarkozy « pense qu’il a été battu par la crise » de 2008, relève également le chef de l’Etat, cité dans ce livre de la journaliste des Echos Elsa Freyssenet publié mercredi aux éditions Plon.

Juppé ennuyé « d’aller au contact des gens »

« La première réaction n’est jamais la bonne chez Nicolas Sarkozy », qu’il s’agisse de la Grèce, des réfugiés ou de l’Europe, critique encore François Hollande, selon lequel son prédécesseur « est conduit à en changer quelques jours après ».

Désormais candidat à la primaire de la droite pour 2017, Nicolas Sarkozy, reconnaît-il toutefois, « a du tempérament » et « n’est pas le plus mauvais en campagne : il l’a démontré en 2007 et 2012 ».

D’Alain Juppé, François Hollande dit que « ça l’ennuie d’aller au contact des gens ».

Sur le fond, ajoute-t-il, Alain Juppé « est dans la continuité du ministre du Budget de 1986, qui supprime l’impôt sur les grandes fortunes, et du Premier ministre de 1995, qui en termine avec la fracture sociale, avec un plan d’austérité ».

« Trop d’affection pour les gens » pour parler de sans-dents » ?

Et s’il « a pu intégrer de nouvelles questions comme l’environnement (…) pour le reste, il est sur la même ligne économique libérale dont je ne crois pas qu’elle soit majoritaire en France », poursuit François Hollande.

Le président réagit également à la violente polémique suscitée par son ex-compagne Valérie Trierweiler qui l’avait accusé d’avoir usé du propos méprisant de « sans-dents » pour désigner les pauvres dans Merci pour ce moment.

« La pauvreté, c’est de ne pas pouvoir se faire soigner les dents », a observé François Hollande lors de l’un de ses entretiens avec Elsa Freyssenet, n’excluant toutefois pas d’avoir employé l’expression incriminée en privé. « J’ai trop d’affection pour les gens, trop de respect pour les plus modestes pour avoir une formule de mépris ou de moquerie », a-t-il cependant assuré.

Evoquant le débat sur la déchéance de nationalité pour les auteurs d’actions terroristes, le président Hollande estime par ailleurs que « si les élections régionales (des 6 et 13 décembre 2015) avaient été fixées plus tard, un référendum sur la révision constitutionnelle aurait pu être imaginé ».