EN DIRECT. Loi travail: Echec de la motion de censure contre le gouvernement, la loi travail adoptée en première lecture
LIVE L'Assemblée nationale a rejetée motion de censure de la droite contre le gouvernement, tandis que des manifestations ont lieu dans toute la France...
Vingt personnes ont été légèrement blessées, dont la moitié faisaient partie du service d'ordre de la CGT, lors de la manifestation parisienne de jeudi contre la loi travail et le recours au 49-3, a fait savoir la préfecture de police de Paris.
Parmi les autres blessés, quatre sont des manifestants, deux des militaires de l'opération Sentinelle et quatre des policiers et gendarmes.
Sans surprise aucun député PS ne s'est engagé. Toutefois, 16 députés de gauche ont voté la motion
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé jeudi à l’AFP avoir saisi la Haute Autorité éthique du parti au sujet des 24 députés socialistes signataires de la motion de censure de gauche, qui a échoué de peu, contre le gouvernement.
« Jean-Christophe Cambadélis a décidé de saisir la Haute Autorité éthique » du Parti socialiste « sur le cas des 24 députés socialistes qui ont proposé de renverser leur gouvernement via une motion de censure », indique la déclaration transmise par Corinne Narassiguin, porte-parole du PS.
La motion de censure déposée par la droite a été rejetée. Le projet de loi travail est considéré comme adopté en première lecture par l'Assemblée nationale, selon la procédure prévue par l'article 49-3 de la Constitution.
La motion a recueilli 246 voix, en dessous des 288 voix (majorité absolue actuelle des députés), qui auraient été nécessaires pour renverser le gouvernement de Manuel Valls, selon les résultats annoncés au perchoir par le président de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS). Ce total est cependant plus élevé que lors des précédents engagements de responsabilité pour la loi Macron.
« Je suis fier de ce projet de loi. (…) La gauche a une responsabilité majeure : gouverner, et son destin est grand quand il se confond avec celui de son pays. Le pays a besoin de son action, de ses valeurs, de ses résultats, dans ces moments là la gauche représente le chemin nécessaire face à ceux qui n’ont pas compris que le monde avait évolué. »
Les députés ont maintenant 30 minutes pour voter pour ou contre la motion de censure. La séance reprendra à 18h40 à l’issue du vote.
Le Premier ministre interpelle les députés : « Au fond que voulez vous censurer ? (…) Et cette question je l’adresse des deux côtés de l’hémicycle. Je sais qu’une motion de censure dite de gauche a été envisagée pour renverser le gouvernement et donc aussi faire tomber cette majorité (…) Cette démarche aventureuse a au fond un intérêt : celui d’une clarification entre ceux qui s’arc-boutent sur le passé et ceux qui réparent l’avenir, ceux qui exercent le pouvoir et ceux qui se contentent de la proclamation. Je prends cette tentative pour ce qu’elle est, et elle est grave, même si elle a échoué. Je ne laisserai pas détruire la gauche du gouvernement, la social-démocratie française. »
Les manifestants réunis devant l'Assemblée scandent «Non au 49.3» alors qu'au même moment, Manuel Valls défend le texte devant les députés.
Le Premier ministre prend la parole devant l’Assemblée nationale :
« Gouverner, c’est faire de s choix, les assumer, les porter dans la durée, c’est aussi savoir écouter et bâtir des compromis. C’est fort de ces principes et de la conviction que notre économie a besoin d’être soutenue qu’il faut moderniser notre modèle social, que j’ai engagé la responsabilité de mon gouvernement (…). Derrière les appels au dialogique il a depuis le début une volonté d’aller au blocage. Nous sommes arrivés au constat qu’une alliance des contraires était en mesure de faire obstacle à ce projet de loi. Il y a de tout dans ce qui motive les signataires ezt ceux qui voteront cette motion de censure ».
« Des oppositions s’expriment dans la rue et hors de question de restreindre cette liberté essentielle, mais l’opposition ne peut jamais être la violence, les menaces. J’appelle donc chacun à se démarquer de ceux qui jouent le coup de force contre la légitimité de nos institutions et ne pas souffler sur les braises. »
Le député socialiste Bruno Le Roux, qui défend le projet de loi, n'arrive pas à s'exprimer: les quelques députés de droite présents sont très indisciplinés...
BFM TV rapporte 6 interpellations à Caen, 5 à Nantes et 4 à Paris.
Neuf manifestants ont été interpellés jeudi en fin de manifestation à Toulouse, lors d'échauffourées entre forces de l'ordre et protestataires, a-t-on appris de source policière. Quelque 3.000 manifestants selon la préfecture, 12.000 selon les syndicats, avaient protesté depuis la mi-journée contre la loi travail et pour dire « non au 49-3 ». Des incidents sont survenus dans le centre-ville, émaillés de dégradations, de prises à partie de policiers isolés ou de jets de projectiles et de scooters. Des accrochages ont également eu lieu à proximité d'une salle de spectacle où le cortège a été dispersé par la police à coups de gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l'AFP.
La police n'en compte que 12.000.
Alors que le mot d'ordre avait été donné de se rassembler devant l'Assemblée nationale où se tient le débat sur la motion de censure, seule une trentaine de manifestants sont parvenus devant les grilles du palais Bourbon.
Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont émaillé jeudi à Nantes la manifestation contre la loi travail, à laquelle ont participé 2.500 personnes selon la préfecture, a constaté un journaliste de l'AFP. Au moins quatre grandes baies vitrées de la gare, visée par des tirs de pavés, ont volé en éclats, peu après que des gendarmes mobiles ont tiré des grenades lacrymogènes en direction d'un groupe de manifestants.
Plusieurs centaines de personnes, certaines encagoulées et masquées, étaient rassemblées sur un pont enjambant les voies ferrées où plus aucun train ne circulait, vers 16h30. Un tag « Valls gare à toi » a été peint sur le bâtiment SNCF.
Entre 11.500 et 12.500 personnes ont manifesté jeudi après-midi à Paris contre la loi travail, une mobilisation globalement en baisse par rapport aux précédentes journées organisées par tous les syndicats contestataires, selon les chiffres communiqués par la préfecture de police à l'AFP.
Après le départ du cortège de la place Denfert-Rochereau en direction des Invalides, des incidents ont éclaté à mi-chemin, lorsque des «individus violents ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov contre la police» à «chaque intersection», a affirmé la préfecture. Deux personnes ont été interpellées, a-t-elle ajouté.
Les voies pour se rendre à l'Assemblée nationale, où certains voulaient poursuivre la manifestation, sont fermées.
Philippe Vigier, pour l’UDI, poursuit la plaidoirie pour la motion de censure : « J’aurais pu parler de ce projet de loi mais plus personne ne sait ce qu’il contient vraiment. (…) Le dialogue social ce n’est pas demander à William Martinet, de l’Unef, de corriger la copie de Pierre Gattaz».
Plusieurs personnes, dont deux blessées à la tête, se sont fait soigner sur place après les affrontements entre casseurs et manifestants.
Le député républicain assène toutes les critiques possibles au Premier ministre. «Ce recours à l’article 49.3 n’est pas seulement un affligeant mépris pour les organisations syndicales, un affront à vos électeur s de 2012 que vous décevez, un odieux camouflet pour votre majorité mais un coup de force contre l’Assemblée nationale toute entière», a déclaré Christian Jacob, qui déplore que le gouvernement tolère la « chienlit » place de la République.
Le député Les Républicains défend la motion de censure en dressant un tableau catastrophiste de la situation du gouvernement. Il s'en prend à Manuel Valls et multiplie les allusions aux ambitions d'Emmanuel Macron: « Le Président de la république vient pour la 4e fois en un an de faire le choix d’utiliser le 49.3 donc de violenter sa propre majorité, d’abaisser le Parlement et de discréditer votre gouvernement. François Hollande a fait la démonstration éclatante que ça ne va pas mieux en France. »
Des affrontements ont eu lieu entre des casseurs et les manifestants parisiens, alors que le cortège arrive aux Invalides. Les manifestants sont bloqués sur la place, les issues ont été bloquées par les CRS. Des militaires ont été déployés.
Les débordements sont de plus en plus violents à Paris, où la manifestation atteint la place Vauban.
En tête du cortège parisien défilaient Philippe Martinez (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Eric Beynel (Solidaires), Bernadette Groison (FSU) et William Martinet (Unef), encadrés par des services d'ordre syndicaux renforcés et en présence d'importantes forces de l'ordre. «Le gouvernement n'arrivera pas à faire taire les jeunes», a affirmé le président de l'Unef, tandis que Jean-Claude Mailly a voulu se montrer «optimiste» en rappelant qu'il y a dix ans le contrat première embauche (CPE) avait été «adopté, voté, et retiré».
Les services d'ordre des syndicats ont été pris à partie par certains manifestants aux cris de «SO salaud, le peuple aura ta peau» ou «flics, SO, même combat». En tête de cortège, des jeunes criaient aussi «police nationale, milice du capital». Autres cibles des manifestants, le gouvernement et le PS. «Dictature présidentielle», «sociaux-traîtres dehors», «gouvernement tu n'es pas le roi», pouvait-on lire sur les pancartes.
Le cortège parisien doit terminer sa route devant l'Assemblée nationale où la motion de censure contre le gouvernement sera discutée à partir de 16h.
Les CRS ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Les manifestants ont obtenu la remise en liberté des quatre personnes interpellées à la suit de la manifestation de mercredi soir à Toulouse.
Près d'un millier de manifestants défilent dans les rues du centre-ville de Nantes ce jeudi après-midi, depuis 14h, nous rapporte notre journaliste sur place. Dans le cortège, on trouve une nouvelle fois beaucoup de jeunes, mais aussi quelques syndicats comme la CGT. L'intersyndicale n'appelait pourtant pas à manifester ce jeudi,préférant des actions coup de poing. Pas d'incident pour l'instant.
Plusieurs utilisateurs de Twitter rapportent des slogans anti-policier en tête du cortège parisien, désormais arrivé à Montparnasse.
Et si Ben Arfa n'était pas sélectionné pour l'Euro ?...
Une idée pour la déclaration d'impôts...
Le cortège n'a pas encore démarré dans la capitale.
A Toulouse, 12.000 personnes selon les syndicats et 3.000 selon la police, manifestent contre la loi Travail. Certains se sont dirigés vers le commissariat pour réclamer la remise en liberté de 4 personnes interpellées ce mercredi.
La mobilisation contre la loi Travail semble perdre de l’ampleur à Rennes, où environ 500 personnes sont parties de l’esplanade De Gaulle vers 13h.
A Nantes, les syndicats n’ont pas appelé à manifester mais ont prévu de distribuer des tracts dans plusieurs quartiers de la ville. Il devrait néanmoins y avoir un cortège à la suite d’un appel lancé sur les réseaux sociaux, qui doit partir de la place du Bouffay à 14h.
Le préfet de l’Hérault a lancé un appel au calme après les débordements de ce mercredi soir à Montpellier.