VIDEO. Gaffes, cachotteries fiscales, lapsus: 5 manières de «flinguer sa carrière» en politique
POLITIQUE Un ouvrage, Le contre-manuel de la politique, retrace « l’art et la manière de flinguer sa carrière en 200 histoires vraies »…
Une carrière en politique, ça peut être beaucoup plus bref que prévu. C’est en revenant sur des histoires vraies, malheureuses ou cocasses, que le journaliste Matthieu Verrier a composé Le contre-manuel de la politique publié ce jeudi*. Retour sur cinq perles qui ont « flingué », ou non, la destinée politique de certains dirigeants français…
Jérôme Cahuzac nie, « les yeux dans les yeux »
Quand ses comptes à l’étranger sont découverts fin 2012, Jérôme Cahuzac nie « en bloc et en détail », « les yeux dans les yeux », devant la presse, le Parlement, le président de la République. L’évidence le poussera aux aveux et… à la démission.
Les cigares de Christian Blanc
« En France, l’argent est suspect », écrit l’auteur qui revient sur quelques perles concernant les signes extérieurs de richesse. Comme les cigares de Christian Blanc, secrétaire d’Etat au Grand Paris sous Nicolas Sarkozy. L’homme fait passer 12.000 euros de cigares en notes de frais en 2010. Scandale. L’homme en rembourse une partie. Mais il sera finalement éjecté du gouvernement. « L’ancien patron d’Air France et de la RATP voit sa vie politique partir en fumée », souligne Matthieu Verrier.
Thomas Thévenoud et la « phobie administrative »
A peine nommé secrétaire d’Etat au Commerce extérieur en 2014, les services du Premier ministre découvrent que Thomas Thévenoud accuse un retard de paiement de ses impôts. La cause ? « Phobie administrative », répond l’ex-étoile-en-chute-libre-de-la-gauche. L’homme démissionne au bout de neuf jours. Il redevient député et est exclu du groupe socialiste de l’Assemblée.
Quand Hervé Morin a vécu le débarquement des Alliés
Une petite phrase et boum. A Nice, le centriste Hervé Morin adresse ses vœux pour 2012. Il évoque « ceux qui ont les cheveux blancs » qui « ont vu tout près d’ici le débarquement en Provence. » Et de continuer : « Moi qui ai vu en Normandie le débarquement des Alliés, nous avons vécu des épreuves drôlement plus difficiles. » L’ex-ministre de la Défense est né en 1961. La boulette fera jaser.
Edith Cresson et les « fourmis jaunes » japonaises
Dans une interview à ABC au début des années 1990,Edith Cresson, alors Premier ministre, qualifie les Japonais de « fourmis jaunes » plus portées sur le travail que les loisirs. Gloups. Les « fourmis » se vengeront en brûlant des images à l’effigie de la femme politique. Celle-ci restera moins d’un an à Matignon.
*Le contre-manuel de la politique, L’art et la manière de flinguer sa carrière, Tana éditions, 123 pages, 11.95 euros