Déchéance de nationalité: Avant le remaniement, Macron fait part de son «inconfort philosophique»
REFORME CONSTITUTIONNELLE Pour le ministre de l’Economie, on accord «trop d’importance à ce débat» et «on ne traite pas le mal en l'expulsant»...
—

Alors que l’Assemblée nationale votait mardi soir à une très courte majorité l’article qui inscrit la déchéance de nationalité dans la Constitution pour les auteurs de crimes et délits terroristes, Emmanuel Macron a vivement critiqué cette disposition.
Invité mardi soir à une conférence de la Fondation France-Israël, présidée par l’ancienne ministre Nicole Guedj, le ministre de l’Economie s’est exprimé devant près de 1.000 personnes et a fait état de son « inconfort philosophique », rapporte Le Figaro.
Une prise de position contraire à celle voulue par l’exécutif
A la veille du remaniement gouvernemental, les déclarations d’Emmanuel Macron tranchent avec la position défendue par l’exécutif et ne sont pas sans rappeler celles de l’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira, qui a quitté la semaine dernière le gouvernement sur « un désaccord majeur ».
« Macron soutient cette démarche. Il ne peut pas en être autrement », a recadré le premier ministre Manuel Valls, voulant mettre un terme à une hypothétique nouvelle crise gouvernementale.
Macron dans le camp des frondeurs ?
Pour l’ancienne ministre Aurélie Filippetti, Emmanuel Macron a « rejoint le camp des frondeurs c’est très bien, c’est un scoop », a-t-elle lancé ce mercredi sur France Info.
Cécile Duflot, farouche opposante au texte, a également commenté les déclarations du ministre de l’Economie sur Twitter.