Etat d'urgence: l'absence de 448 députés au moment du vote choque la toile
REFORME CONSTITUTIONNELLE Le projet de loi adopté lundi soir vise à inscrire l’état d’urgence dans la Constitution…
—

Pas un jour ne s’est écoulé depuis l’intervention de François Hollande à Versailles, trois jours après les pires attentats que la France ait connue, sans que le débat ne se focalise sur l’Etat d’urgence, sa prorogation puis sur son inscription dans la Constitution. Pourtant, lundi soir, lorsqu’il a été question de voter l’article 1 de la réforme constitutionnelle, seuls 136 députés étaient présents sur les 577 élus à l’Assemblée Nationale.
L’assemblée vote l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution : 103 députés pour, 26 contre, 7 abstentions. Et 441 députés absents
— Luc Bronner (@lucbronner) February 8, 2016
441 députés absents pour le vote sur l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution. C’est ça « faire de la politique autrement » ? #AN
— Romain Aubert ✏ (@romain_aubert) February 9, 2016
Les 448 absents à l’AN lors du vote si important qui constitutionnalise l’état d’urgence, illustrent la décomposition de la Ve République
— Corbiere Alexis (@alexiscorbiere) February 9, 2016
Un chiffre qui a choqué journalistes, élus présents et citoyens anonymes et qui relance la question de l’absentéisme chez les députés. La présence d’un faible nombre d’élus avait également suscité l’indignation en avril 2015 lors du vote de la Loi sur le renseignement.
>> Etat d’urgence : Qu’y a-t-il dans le projet de réforme constitutionnelle du gouvernement ?
Je rêve d’un fichier Excel avec la liste des 441 députés absents hier et leurs excuses pour chacun(e).
— Florence Santrot (@florencesantrot) February 9, 2016
« Je pouvais pas y’avait Top Chef »
Lancé en 2009, le site nosdéputés.fr recense l’intégralité des débats et établit régulièrement des classements des « bons » et des « mauvais » élèves de l’assemblée.
441 députés avaient piscine (ou buvette) lors de l’un des votes les + importants de leur mandat. Et on s’étonne du discrédit des politiques ?
— Raphael Glucksmann (@rglucks1) February 9, 2016
Ce mardi, les députés devraient examiner le second article du projet de réforme constitutionnelle, portant sur la déchéance de la nationalité tant débattue. Gageons que le vote final intéresse autant les élus que leurs interventions dans les médias.