«Soporifique», «record du monde» ou «Y’a qu’à faut qu’on» : Les politiques réagissent à l’interview de François Hollande

POLITIQUE Le président de la République était l’invité du «Supplément» de Canal+ ce dimanche...

Audrey Chauvet
Le président François Hollande (g) interrogé par Maitena Biraben dans l'émission Le Supplément sur Canal +, le 19 avril 2015 à Paris
Le président François Hollande (g) interrogé par Maitena Biraben dans l'émission Le Supplément sur Canal +, le 19 avril 2015 à Paris — PHILIPPE WOJAZER POOL

Invité ce dimanche à l’heure des frites et du poulet rôti sur le plateau du Supplément de Canal+, François Hollande a fait quelques annonces, soigné son image auprès des jeunes (et des bobos) et assuré qu’il choisissait lui-même ses costumes. Une interview de deux heures durant laquelle ses opposants politiques ont délaissé les repas familiaux pour tweeter leurs réactions, écrire des communiqués de presse ou passer eux aussi à la télé.

VIDEO. François Hollande: Les 5 points à retenir de son passage sur Canal+ 

Le Parti communiste s’indigne

Le Parti communiste français n’a pas aimé la comparaison faite par François Hollande entre le discours de Marine Le Pen et un «tract du Parti communiste des années 70». Le porte-parole du PCF s’est indigné sur Twitter.

Quand Hollande compare le FN au" PCF des années 70", sa faute est double. À l'égard des militantes et militants communistes.Mais c'est aussi
— Olivier Dartigolles (@Dartigolles) April 19, 2015



Une lâcheté intellectuelle face au FN d'aujourd'hui. Il a essayé de se rattraper sans vraiment y parvenir. Navrant. Pas à la hauteur .
— Olivier Dartigolles (@Dartigolles) April 19, 2015



Marine Le Pen s’en prend à Canal+

La Présidente du Front national semble regretter les grandes heures de «l’esprit Canal».

Avant @canalplus égratignait un peu le pouvoir... mais ça c'était avant ! #LeSupplément MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 19, 2015



Nicolas Sarkozy retweete

Le président de l’UMP n’a pas directement réagi à l’intervention de François Hollande mais a retweeté les propos de Valérie Debord, secrétaire nationale de l’UMP, d’Eric Woerth ou de Valérie Boyer, députée UMP.


Florian Philippot l’a trouvé «soporifique»

Dimanche, 14h, c’est l’heure de la sieste, et cela n’a pas échappé à Florian Philippot, vice-président du Front National, qui a trouvé le président «soporifique». Il estime que François Hollande n’avait «rien à dire, ni sur l’emploi, ni sur le pouvoir d’achat».

 

Eric Woerth déniche un record du monde

#LeSupplément #Hollande record du monde d'enfoncement de portes ouvertes!
— Eric Woerth (@ericwoerth) April 19, 2015



Christian Estrosi réagit aux naufrages de migrants

Le député-maire de Nice a largement commenté les propos du président sur son compte Twitter.

1er moyen de combattre l’immigration par bateaux c’est peut être d’arrêter de faire de la France un eldorado pour immigrés #LeSupplement
— Christian Estrosi (@cestrosi) April 19, 2015



François Fillon «se félicite» sobrement

Le candidat à la primaire UMP «se félicite de l'annonce du président de la République de son intention de saisir lui-même le Conseil constitutionnel» au sujet de la conformité du projet de loi Renseignement, a annoncé François Fillon dans un communiqué. Lui-même s’était dit volontaire pour saisir le Conseil constitutionnel sur ce sujet.

Bruno Le Roux est «fortifié»

Le président du groupe PS à l'Assemblée a fait part de son enthousiasme dans un communiqué: «L'émission du président de la République sur Canal+ a été le meilleur fortifiant contre l'esprit de déclin et de dénigrement. (...) Quant à la saisine du Conseil constitutionnel sur la loi renseignement, elle garantit que le renforcement de notre sécurité n'altère en rien nos libertés.»

Isabelle Le Callennec tacle «le président ″Y’a qu’à faut qu’on″»

La porte-parole de l'UMP estime qu’«au terme de 2 heures d'échanges avec François Hollande, il y a fort à parier qu'il n'aura pas convaincu les 80% de Français mécontents, à tout le moins ceux qui auront fait l'effort de le regarder et l'écouter. Le président ″Y'a qu'à faut qu'on″ aura une nouvelle fois manié la méthode Coué et pratiqué l'esquive avec ce qu'il est de mise d'appeler ″humour″ mais qui ne fait plus rire que lui-même ou ses inféodés. ″Personne ne m'a obligé à être président de la République″, a-t-il avoué au cours de l'émission. Personne ne lui demande de rester.»