VIDÉO. Cinq choses que vous ne savez (peut-être) pas sur Emmanuel Macron

PORTRAIT Qui est donc ce jeune ministre de l'Economie au parcours atypique et brillant...

Oihana Gabriel
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Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, le 4 mars 2015.
Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, le 4 mars 2015. — AFP

A seulement 37 ans, le plus jeune ministre du gouvernement Valls compte plusieurs vies. L’ancien banquier, devenu conseiller économique de François Hollande, puis ministre, jamais élu, fascine autant qu’il clive. Au lendemain de son grand oral sur France 2, 20 Minutes fait le tour de ce que l’on sait sur l’atypique ministre de l’Economie.



1. Il est grand-père

Discret sur sa vie privée, Emmanuel Macron a épousé une professeure de français de 20 ans son aînée et mère de trois enfants rencontrée lors d’un stage de théâtre quand il avait 16 ans à Amiens (Picardie). Il a alors quitté la cité picarde pour Paris, où il a effectué sa terminale au prestigieux lycée Henri-IV, afin d'«étouffer le scandale», croit savoir L'Obs. Le jeune homme, marié en 2007, est six fois «grand-père» des petits-enfants de sa femme.

2. Il préfère les lettres aux chiffres

Avant d’épouser les chiffres, Emmanuel Macron s’est d’abord distingué pour son amour des lettres. Une ancienne camarade de classe aujourd’hui journaliste au Parisien dévoile un élève de classe prépa passionné par la poésie. «Fâché avec les mathématiques – il suit le cours de soutien –, moyen en latin, Emmanuel ne fait pas non plus d’étincelles en économie. Mais se distingue en littérature, déjà lauréat du concours général de français en 1994», raconte Christine Monin dans le quotidien francilien. Ses anciens camarades d’Henri-IV dévoilent aussi ses ambitions d’écrivain… déçues. «Il avait écrit un récit d’aventures, non publié, qui se passait dans l’Amérique précolombienne», précise Yannick Papaix dans ce même article. Un roman, «dans mes tiroirs», avoue Macron à Envoyé Spécial sur France 2.

Recalé à Normale Sup, il fait ses armes à Sciences Po puis l’ENA. Avant d’enchaîner un DEA sur Hegel, une maîtrise sur Machiavel, une thèse sur l’intérêt général, et de devenir l’assistant du philosophe Paul Ricœur.

3. Pianiste, fan de tango... et de karaoké

Mais l’homme n’est pas seulement doué à l’oral et à l’écrit. Son surnom? Le «Mozart de l'Elysée», en hommage sans doute à ses talents de pianiste, salués par un troisième prix du conservatoire d'Amiens. Mais aussi à son côté surdoué. L’étudiant en classe prépa B/L trouve le temps d’aller suivre les cours Florent et de passer des castings racontent ses camarades d’Henri-IV dans Le Parisien… Et le ministre sait également danser le tango, selon Le Monde

Plutôt entouré par des personnes plus âgées que lui, le ministre compte tout de même quelques amis de l’époque Sciences Po et ENA. Qui dévoilent dans L'Obs que l’élève modèle aimait aussi les soirées karaoké où «Manu s'illustrait par ses interprétations de Mike Brant, Brassens, Moustaki ou Jean-Jacques Goldman».

4. Energique, il dort trois heures par nuit

Son charme et son dynamisme, tout le monde lui reconnaît, même ses adversaires. Il dit et répète qu’il est le produit de la méritocratie et qu’il doit sa réussite au travail. Très présent lors des 200 heures de débats à l’Assemblée nationale pour la loi qui porte son nom, ce jeune homme pressé parle beaucoup de «confiance» et n’oublie pas l’humour, comme le dévoile ce portrait sur Envoyé Spécial. Quand ça s'est tendu, le ministre n'a plus dormi que trois heures par nuit. Une énergie qui plaît à François Hollande qui dit de son protégé dans l'Obs: «Avec lui, ça va vite, c'est fin et c'est simple.»

5. Un millionnaire qui a toujours été «hollandais»

Militant dès l’âge de 24 ans au Parti socialiste, celui qui n’a plus sa carte au PS a toujours été intéressé par la politique. Inspecteur des finances entre 2004 et 2008, il change d’univers en choisissant la banque d’affaires. Ascension fulgurante, Macron, devenu associé de la banque Rotschild… et millionnaire, retrouve la fonction publique.  Mais le ministre n’est pas un rallié de la dernière heure. L’Express assure que dès 2007, le banquier mise sur Hollande pour gagner la présidentielle de 2012. S’il refuse de faire part de ses ambitions, beaucoup promettent un grand destin au jeune ministre. Jacques Attali, l’un de ses protecteurs, répète qu'«il a l’étoffe d’un président de la République». Ce qui ne semble pas inquiéter François Hollande...