VIDEO. Argent, cravate et élection: Macron dans «Des paroles et des actes»
POLITIQUE Le ministre de l'Economie était l'invité jeudi soir de l'émission «Des paroles et des actes»...
Son passage à la télévision était attendu. Pour sa première intervention médiatique prolongée, dans l’émission Des paroles et des actes, jeudi soir sur France 2, Emmanuel Macron, «une personnalité qui intrigue beaucoup» selon la chaîne, était confronté à des personnalités diverses comme Benoist Apparu ou Florian Philippot, avec qui il a eu une passe d’arme sur le protectionnisme prôné par le FN.
«Il n’a jamais été élu, n’a jamais serré des mains»
Outre la loi qui porte son nom, la question des frondeurs du PS ou les allocations chômage, le ministre de l’économie, qui effectuera son tout premier déplacement électoral jeudi prochain, a notamment été interrogé sur le fait qu’il n’était jamais passé devant les urnes. «Il n’a jamais été élu, n’a jamais serré des mains», a rappelé David Pujadas, présentateur de l’émission, en ouverture. Questionné sur le sujet par la journaliste Nathalie Saint-Cricq, il réplique:
«Je sers aujourd’hui mon pays comme ministre de l’Economie. Bien sûr, je serai sans doute amené un jour à être élu, je ne l’exclus pas, mais je ne vais pas vous dire aujourd’hui "Je vais être élu en 2017" car comment expliquer alors, que je suis à plein temps à ma tâche?»
«J’ai choisi de gagner dix fois moins pour servir mon pays»
Au sujet de l’argent, autre sujet polémique pour le ministre, qui peine à se débarrasser de son image d’ancien banquier d’affaires, Emmanuel Macron a répondu: «Avec l’argent, il ne faut pas avoir un rapport de fétiche. Il ne faut ni l’adorer, ni le détester». Estimant qu’il n’est «pas un crime» de gagner de l’argent si l’on paie «ses impôts en France en totalité», il a remarqué: «J’entends moins de Françaises et de Français commenter le choix que j’ai fait en 2012. J’ai choisi de gagner dix fois moins pour servir mon pays. Il n’y en a pas beaucoup qui font ce choix.»
«C’est triste de n’avoir que des attaques personnelles» de la part de Sarkozy
Le ministre de l’Economie a enfin répondu à une pique de Nicolas Sarkozy sur son style vestimentaire, en particulier sa cravate. L’ancien président, en meeting le même jour à Belfort, ironisait au sujet d’Emmanuel Macron: «Vous savez pourquoi il est moderne? Il enlève sa cravate juste avant d’aller à la télévision. Ca fait jeune, ça fait chic, ça fait décontracté». «C’est triste de n’avoir que des attaques personnelles» de la part «d’un ancien président de la République, a simplement répondu le ministre. On pouvait attendre mieux».