Jean Sarkozy reconnaît que c’était une «erreur» de briguer la présidence de l’Epad

POLITIQUE Cinq années après, le fils de l'ancien président s'est exprimé sur l'affaire ...

M.P.
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Jean Sarkozy le 16 novembre 2012 à un meeting de l'UMP à Paris.
Jean Sarkozy le 16 novembre 2012 à un meeting de l'UMP à Paris. — M. MEDINA / AFP

Il lui a fallu du temps pour analyser le scandale de l’Epad. Mais aujourd’hui, sans aucun doute, Jean Sarkozy reconnaît que briguer, à 22 ans, la présidence de cet organe qui gère la zone d’activité de la Défense, ses 150.000 emplois et ses 115 millions d’euros de budget annuel, était une «erreur».

Le conseiller général UMP des Hauts-de-Seine le confie dans un reportage du Supplément de Canal +: «Ça a été un événement marquant, et ça a été une erreur bien sûr, une erreur et une blessure». Et de développer: «Une erreur parce que je ne savais pas à l'époque, peut-être, la valeur des symboles. Je ne me percevais pas à l'époque comme pouvant être instrumentalisé comme ça. C'est peut-être une évidence pour vous, aujourd'hui avec le recul mais à 22 ans je n'avais pas ce regard en 3 dimensions».

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Flashback: en 2009, le jeune Jean Sarkozy, avec pour seul bagage une deuxième année de droit même pas validée, brigue la succession de Patrick Devedjian à la tête de l’Epad de la Défense. Immédiatement, c’est la levée de boucliers, la gauche dénonçant le népotisme dans le 92. Une pétition est lancée contre sa candidature, des manifestations ont lieu et finalement, même la droite, mezza vocce, le lâchera, devant l’importance du scandale. Un petit mois après, Jean Sarkozy annonce au JT de France 2 qu’il renonce à la présidence de l’Epad, mais deviendra finalement simple administrateur.