A l’UMP, ça jase après les sifflets visant Alain Juppé
REACTIONS Les huées visant Alain Juppé lors du meeting de Nicolas Sarkozy samedi à Bordeaux ne passent pas à l’UMP…
Des sifflets ont visé Alain Juppé lors d’un meeting de Nicolas Sarkozy, samedi soir à Bordeaux. Un chahut peu apprécié du maire de Bordeaux, partisan de l’alliance entre la droite et le centre. Au sein de l’UMP, ces sifflets pourraient engendrer un «casus belli» entre ces deux hommes lancés pour la présidentielle 2017. Quelques réactions des principaux responsables de l’UMP, ce dimanche:
Luc Chatel, secrétaire général intérimaire de l'UMP, a déclaré sur Foum radio J: «Cette séquence m'a gêné parce que les sifflets n'ont pas leur place à l'UMP. Et comme l'a très bien dit Nicolas Sarkozy, nous n'avons pas le droit de nous diviser (…) Bien sûr qu'il faut un rassemblement de la droite et du centre, c'est l'essence même de l'UMP» mais «François Bayrou est pour beaucoup de militants de l'UMP un peu le chiffon rouge».
Brice Hortefeux, eurodéputé UMP et proche de Nicolas Sarkozy, a souligné dans l’émission «Grand Jury Europe 1-i>télé-Le Monde»: «Comment peut-on penser qu'il y a un piège lorsque l'on s'adresse aux adhérents, aux sympathisants, aux militants de sa propre région et de sa propre commune? Alain Juppé a annoncé que sa préoccupation était toute entière tournée vers l'échéance de 2017. Cela est parfaitement et strictement son droit. Nicolas Sarkozy s'inscrit dans une autre démarche: celle qui consiste à relever le défi collectif de la reconstruction de l'opposition. (...) Ce que nous voulons c'est construire une grande famille de l'opposition rassemblant effectivement la droite et le centre d'opposition, pas le centre qui réclame les voix pour se faire élire aux élections municipales et qui rejoint la gauche aux élections nationales».
>> Toute la réaction de Brice Hortefeux par ici
Pierre Lellouche, député UMP de Paris, filloniste, sur France Inter: «C'est toujours inévitable en fin de campagne que des passions se déchaînent dans les salles, tout le monde a connu ça, y compris d'ailleurs Nicolas Sarkozy à ses dépens il y a quelques années, et Alain Juppé aussi. Mais cela étant, l'image franchement n'est pas bonne, elle est même détestable, parce qu'on donne l'image d'une famille divisée et immature au moment où le pays ne va pas bien»
Edouard Philippe, député-maire UMP du Havre, juppéiste : «Nicolas Sarkozy a montré la semaine dernière qu'il n'avait pas su résister à l'appel de la foule en promettant l'abrogation du mariage pour tous. Cette fois, il n'est pas parvenu à la tenir. C'est préoccupant quand on veut rassembler», a-t-il déclaré au Parisien.
Dominique Bussereau, député UMP de Charente-Maritime, proche de Jean-Pierre Raffarin, a écrit dans un tweet: «Les abrutis qui ont hué @alainjuppe au meeting de Bordeaux de @NicolasSarkozy n'ont pas leur place à l´@ump».