Les sénateurs refusent les génériques pour les médicaments inhalés

SANTE Le Sénat a rejeté, ce vendredi, la possibilité de substitution de médicaments inhalés par des génériques. Leur efficacité a été remise en question...

20 Minutes avec agences
Des échantillons de médicaments génériques dans un laboratoire.
Des échantillons de médicaments génériques dans un laboratoire. — Daniel Janin AFP

Les députés dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2015 avaient donné leur aval, mais, ce vendredi, les sénateurs ont rejeté la possibilité de substitution de médicaments inhalés par des génériques.

Des sénateurs centristes, à l'origine de cette suppression, se sont interrogés sur l'efficacité de ces génériques et ont souligné les effets directs qu'aurait leur autorisation sur des emplois en France. La socialiste Catherine Genisson a aussi estimé que les «1.500 emplois en cause à haute qualification», dans les usines fabriquant les médicaments remplacés, étaient «un argument qui a son poids».

Motivation «financière ou médicale»

La secrétaire d'État aux Personnes handicapées Ségolène Neuville a souligné qu'il y a deux ans le gouvernement avait engagé «une politique de baisse des prix» avec les laboratoires concernés, qui a eu «des effets moins importants qu'attendu». Elle a aussi mis en avant l'évolution de la position des experts de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), selon qui la substitution est désormais possible, comme dans d'autres pays européens. «C'est très encadré», a-t-elle insisté.

La sénatrice communiste Annie David s'est demandé si la motivation de cet article, ajouté par les députés au projet de budget, était «financière ou médicale», avant que les amendements le supprimant ne soient largement adoptés.