Présidence de l'UMP: Qui gravite dans la galaxie Sarkozy?
POLITIQUE Les lieutenants, les débauchés, les courtisés: revue des troupes du candidat à la présidence de l’UMP Nicolas Sarkozy…
Nicolas Sarkozy effectue ce jeudi soir son premier meeting à Lambersart (Nord), dans le cadre de sa campagne pour la présidence de l’UMP. Une première étape minutieusement préparée par ses lieutenants et soutiens. 20 Minutes dresse le portrait de cette nouvelle galaxie qui entoure Nicolas Sarkozy…
Les lieutenants dans l’équipe de campagne
Le noyau dur de l’équipe. Nicolas Sarkozy s’est tout d’abord entouré d’amis et de collaborateurs de longue date, en qui il a toute confiance. L’ancien numéro un de la police Frédéric Péchenard a été nommé directeur de campagne, tandis que le préfet Michel Gaudin dirige le cabinet du candidat. Dans cette équipe resserrée figure également le spécialiste des sondages Pierre Giacometti.
L’aréopage se complète avec la chef de la presse Véronique Waché, le jeune Hugues Anselin, nommé chef de cabinet selon l’Opinion. Sont également présents Eric Schahl, directeur des relations extérieures du groupe UMP au Sénat, et Nicolas Princen, ancien conseiller numérique élyséen, rapporte L’Express.
Les jeunes élus. Le député-maire de Tourcoing Gérald Darmanin, jusqu’alors proche de Xavier Bertrand, a été nommé le porte-parole de campagne. Il fait partie de cette génération d’élus trentenaires de l’équipe, comme les députés Virginie Duby-Muller (Haute-Savoie), Laurent Marcangeli (Corse) ou encore Guillaume Larrivé (Yonne). Parmi les autres élus figurent le député du Nord Sébastien Huyghe, le député-maire du Touquet Daniel Fasquelle, la députée européenne Constance Le Grip, ou la conseillère municipale de Nancy et ex-députée Valérie Debord. Dans la case «jeunes» figurent également les animateurs du courant sarkozyste «droite forte» Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, très actifs dès les premières heures de l’annonce de Nicolas Sarkozy.
Les ténors de l’UMP. D’anciens ministres et secrétaire d'Etat vont porter la bonne parole dans les médias. Outre le vieil ami de Nicolas Sarkozy Brice Hortefeux, sont présents Christian Estrosi, Laurent Wauquiez, Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi Luc Chatel, Eric Woerth et Nora Berra.
Ceux qui ont été débauchés
Deux soutiens de Bruno Le Maire ont pour le moment rejoint l’équipe Sarkozy. Il s’agit de Sophie Dion, jeune députée de Haute-Savoie et ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, et de Jean Rottner, maire de Mulhouse. Sophie Dion a expliqué mercredi rejoindre le candidat «par loyauté». Quant à Jean Rottner, il a justifié au Scan: «Je me suis fait une opinion, j'ai fait un choix, c'est aussi ça, le courage politique». D'autres ralliements devraient encore être annoncés au cours des dernières semaines de campagne.
Les courtisés
Afin d’opérer «le rassemblement» que souhaite le candidat Sarkozy, ses lieutenants courtisent toujours des élus. Soutien de Bruno Le Maire, la maire du 9e arrondissement de Paris Delphine Bürkli a été approchée. Tout comme le jeune député de l’Ain Damien Abad. «Il souhaitait que je le rejoigne, il a essayé de me séduire, m'a présenté le projet, la structure», a déclaré l’élu au Scan.
Mais ces tentatives n’ont pas toujours été aussi amicales. La députée Laure de la Raudière soutient Bruno Le Maire. Dans une interview à Paris Match, elle critique «le règne de la terreur» entretenu par Nicolas Sarkozy. Et démonte la tentative d’approche de son camp: «Ils ont déjà essayé il y a quelques mois, mais ils ont gardé leur salive pour d’autres».
Ceux dont le rôle n’est pas encore clair
Dans cette case aux contours imprécis, figure notamment l’ancien ministre Claude Guéant, qui a déclaré lundi sur RTL être «disponible pour n'importe quelle fonction. Aussi modeste fut-elle». Dans le flou également, la députée européenne Nadine Morano. Si l’ancienne ministre ne tarit pas d’éloges sur Nicolas Sarkozy, elle ne s’est pas encore vue attribuer de rôle précis dans la campagne. Quant à l’ex-ministre Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement ne cache pas son antipathie pour Frédéric Péchenard, le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy. Une détestation qui pourrait l’écarter de cette équipe.