Nicolas Sarkozy, un locataire de la rue du Docteur-Lancereaux encore bien discret
POLITIQUE L’ex-chef d’Etat a installé son QG de campagne dans une petite rue du 8e arrondissement de Paris. Si les caméras sont déjà là, lui est pour l’instant très discret…
Le nom de Nicolas Sarkozy n’apparaît nulle part. Ni sur le digicode, ni le long du couloir d’entrée qui mène à un joli patio. Pourtant c’est bien là, au 13, rue du Docteur-Lancereaux (8e), que l’ex-chef de l’Etat a installé son QG de campagne en vue de prendre la présidence de l’UMP. Ces bureaux sont au rez-de-chaussée, derrière les deux fenêtres opaques qui empêchent de voir ce qui se trame derrière.
Juste à côté de ses bureaux de la rue Miromesnil
La petite rue pavée, tout en courbe, est parsemée d’immeubles de bureaux d’où sortent et entrent des cols blancs aux costumes trois-pièces. « Elle est habituée à accueillir des tournages de films, raconte un passant qui travaille depuis de longues années rue de Messine, juste à côté. Mais des QG de campagne, de mémoire, c’est le premier.»
Pourquoi là? «C’est pratique, Nicolas Sarkozy a ses bureaux juste à côté, rue Miromesnil, indiquent comme une évidence Daniel Lambert et Martine Martin, de Vueni (Via union européenne nationale et internationale), une association qui milite pour le retour de Nicolas Sarkozy depuis mai 2012. Galvanisés par la prestation de leur idole dimanche soir sur France 2, ces deux militants UMP étaient dès 11h, ce lundi, devant le n°13 à espérer apercevoir Nicolas Sarkozy. Aux côtés d’un fourgon aux couleurs de la chaîne BFMTV et d’un petit attroupement de cameramen et de photographes.
Pour l'instant, le nom de Nicolas Sarkozy n’apparaît nulle part.
La seule chose qui a changé ? «Les caméras à l’entrée»
Mais malgré un court espoir en début d’après-midi, Nicolas Sarkozy n’est pas passé par son QG de campagne. Le nouveau locataire se fait pour l’instant très discret. «Je ne l’ai jamais vu encore, j’ai appris simplement son emménagement par la presse», indique ainsi un employé de la Bank of Ireland qui a des bureaux depuis peu dans l’immeuble. «La seule chose qui a changé, ce sont les caméras qui font le pied de grue devant l’entrée», ajoute un autre «voisin» du QG de campagne de Nicolas Sarkozy.
Des cafés aux journalistes
Pour l’instant, l’arrivée de ce nouveau locataire de prestige est vue avec amusement, le cabinet d’avocats du deuxième étage allant même jusqu’à offrir des cafés aux journalistes faisant le pied de grue. Mais la rue du Docteur-Lancereaux n’est pas pour autant tout acquise à Nicolas Sarkozy. La question de savoir si ce retour en politique de l’ex-chef de l’Etat laisse place à des sourires gênés et récolte au mieux des «oui» timides, au pire des «non» francs.
Ce qui est sûr, c’est que le quartier tient à sa tranquillité. «Il y a beaucoup d’avocats à travailler dans le quartier, précise justement l’un d’entre eux. Avec des caméras dans la rue, ce n’est pas facile d’assurer la confidentialité aux clients.» «Il ne faudrait pas non plus que sa présence complique plus encore le stationnement», lance l’employé de la rue de Messine.