Bayrou dit pouvoir s'entendre avec Juppé et Fillon, prône le «rassemblement»
POLITIQUE «Nous avons la responsabilité, eux, moi, et d'autres de construire une alliance d'alternance crédible, volontaire et sereine», dit le président du MoDem...
François Bayrou pourrait «s'entendre» avec Alain Juppé et François Fillon et ne voit «pas de redressement sans rassemblement», déclare-t-il dans un entretien au Point publié cette semaine.
Interrogé sur les personnes de droite avec lesquelles il pourrait «s'entendre », François Bayrou répond: «Alain Juppé, François Fillon, j'espère d'autres aussi». «Il n'y aura pas de redressement sans rassemblement», a-t-il ajouté. Alain Juppé avait soutenu activement le président du MoDem pour les municipales à Pau.
«Une sensibilité républicaine commune»
«Ce dont nous avons la responsabilité, eux, moi, et d'autres c'est de trouver la méthode et la volonté de construire une alliance d'alternance crédible, volontaire et sereine», a-t-il poursuivi.
Au titre des convergences, il cite «une sensibilité républicaine commune», «du courage», «l'absence de sectarisme», «le refus que la fin justifie les moyens».
François Bayrou affirme par ailleurs qu'il n'est «pas dans une perspective d'ambition personnelle». «Dans la situation présente, le désintéressement est un devoir. Mais où sera l'UMP dans trois ans? Nul ne le sait».
«Bientôt plus d'autre solution que la dissolution»
Interrogé sur le retour de Nicolas Sarkozy, François Bayrou juge que «jamais» l'ex-président «ne trouvera un corps électoral aussi favorable que les adhérents de l'UMP de juin 2014». «C'est le coeur du coeur de ses partisans», a-t-il ajouté.
Interrogé comme souvent sur son vote pour François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012 et d'éventuels regrets, François Bayrou explique qu'il fallait «mettre un terme aux dérives de toute nature que générait le quinquennat précédent» et qui «éclatent aujourd'hui à toutes les pages des journaux».
Il estime par ailleurs que «bientôt il n'y aura plus d'autre solution» que la dissolution. «D'où le caractère critique des révélations au sein de l'UMP et l'importance sans précédent de l'élection pour la présidence», estime-t-il, dans la perspective d'une cohabitation.