VIDEO. «Je me tire. Vous me faites chier!»: Jean-Vincent Placé s’emporte sur Canal+
POLITIQUE Le sénateur écologiste n’a pas aimé que la chaîne cryptée revienne sur son histoire de contraventions impayées…
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«Je vais vous dire: je n’avais pas vraiment envie de la faire cette émission.» Jean-Vincent Placé aurait dû suivre son instinct quand Canal+ lui a proposé de le suivre durant une semaine afin de brosser son portrait pour l’émission de Maïtena Biraben intitulée «Le Supplément».
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Enregistrée vendredi mais diffusée ce midi, l’émission a en effet été fortement perturbée par une colère noire du sénateur écologiste qui n’a pas apprécié que le journaliste revienne, dans son sujet, sur l’histoire de contraventions impayées qui a écornée son image.
133 PV impayés pour un total de 18.000 euros
Entre 2004 et 2010, Jean-Vincent Placé a accumulé 133 procès-verbaux impayés avec une voiture de fonction de la région Ile-de-France. Montant de la facture: 18.000 euros. Or, selon l’enquête de Canal+, le sénateur n’aurait toujours pas remboursé la totalité de son ardoise. Pour appuyer son propos, le journaliste diffuse notamment les propos de Michèle Sabban, conseillère régionale PS d’Ile-de-France. «Il en aurait payé 7.000 euros, assure-t-elle. Mais il en reste encore à payer.»
» Les Faits: Les PV en souffrance de Jean-Vincent Placé
Découvrant le sujet sur le plateau de Maïtena Biraben, Jean-Vincent Placé est donc entré dans une colère noire. «Ce qui a été dit dans ce reportage est faux. Vous me faites chier! Je me tire. Vous allez vous démerder…», assène-t-il alors que la présentatrice lance la publicité.
«On fait juste notre travail. On fait juste une enquête…»
Fait surprenant, Canal+ a décidé de diffuser l’intégralité de la séquence. Y compris ce que les caméras ont filmé au moment de la publicité. Mettant sa menace à exécution, Jean-Vincent Placé a effectivement quitté le plateau de la chaîne, poursuivie par Maïtena Biraben.
«Vous ne pouvez pas partir. On fait juste notre travail. On fait juste une enquête», justifie la présentatrice. «Non, ce n’est pas une enquête. C’est lamentable», répond le sénateur en quittant le plateau. Finalement, celui que les sénateurs surnomment «Richelieu» est réapparu après la publicité, acceptant de terminer l’interview qui avait eu bien du mal à débuter.
Il compte attaquer la chaîne en justice
C’est désormais sur Twitter que la polémique se poursuit. Après avoir vu que l’intégralité du sujet avait été diffusé ce dimanche midi, Jean-Vincent Placé a annoncé qu’il allait attaquer en diffamation le journaliste qui a réalisé son portrait intitulé «L’homme qui devait être ministre».
Tant mieux, vous devenez mon premier procès en diffamation RT @jbermyn: Bien évidemment, nous avons les preuves @JVPlace #factchecking»
— Jean-Vincent Placé (@JVPlace) April 13, 2014
Se faisant, il assure qu’il va également attaque Michèle Sabban en diffamation. «Je n’ai jamais vu des tordus pareils», lâche-t-il.
Un proces en diffamation soldera les mensonges de @Michele_SABBAN coutumière du fait et que personne ne croit plus nulle part sauf @jbermyn
— Jean-Vincent Placé (@JVPlace) April 13, 2014
Voici le portrait qui lui était consacré et qui a déclenché l'incident:
Le Supplément Politique du 13/04 — Jean-Vincent Placé, l’homme qui devait être ministre