Accusé de harcèlement sexuel, l'UMP Eric Raoult invoque la «séduction» mutuelle
JUSTICE «J e ne l'ai pas harcelée ou courtisée, mais je reconnais qu'il y avait une sorte de séduction», a déclaré l'ancien ministre, lors d'une conférence de presse...
Le maire UMP du Raincy Eric Raoult, accusé de harcèlement sexuel par une femme qui dit avoir reçu de lui plusieurs milliers de SMS, a contre-attaqué ce vendredi en invoquant un jeu de «séduction» avec une personne à la «plastique agréable».
«C'est une manoeuvre, cette affaire qui date d'il y a deux ans sort à quelques jours des municipales. Je ne l'ai pas harcelée ou courtisée, mais je reconnais qu'il y avait une sorte de séduction», a déclaré l'ancien ministre, lors d'une conférence de presse à la mairie du Raincy (Seine-Saint-Denis).
Photographies très dénudées
Photographies et copies d'échanges de SMS à l'appui, le candidat à sa propre succession dans cette ville cossue de Seine-Saint-Denis a dressé un portrait peu amène de l'ancienne responsable du Centre d'action sociale de la ville (CCAS), qui a porté plainte à son encontre en juillet 2012. Agnès D., 33 ans, a fait constater par huissier quelque 150 pages d'échanges avec le maire. Selon son avocate, près de 7.000 SMS d'Eric Raoult, sur une quinzaine de milliers de textos échangés en tout, ont été consignés.
Le maire, qui reconnaît des envois de SMS mais qui affirme en avoir reçu des «suggestifs», a fait valoir qu'il était hospitalisé pour une attaque cérébrale lorsque les échanges avaient commencé. Il a par ailleurs présenté à la presse des photographies très dénudées d'Agnès D., certaines qu'il dit avoir reçues sur son téléphone portable, d'autres retrouvées sur l'ordinateur du CCAS qu'elle utilisait.