Dijon: François Hollande interpellé par une France en crise
François Hollande n’est pas encore arrivé dans le quartier des Grésilles que sa visite a déjà commencé. Alors que la presse patiente, un responsable de la sécurité écarte deux syndicalistes Sud. «Vous pouvez rester mais sans les pancartes», explique-t-il. «Et François Hollande est le président de tous les Français? C’est déplorable», peste Fabien, représentant de la petite troupe qui vient de se voir signifier la fin de son contrat. En un an, son entreprise a perdu près de 10% de ses effectifs, la plupart du temps par rupture conventionnelle.
François Hollande n’est pas encore arrivé dans le quartier des Grésilles que sa visite a déjà commencé. Alors que la presse patiente, un responsable de la sécurité écarte deux syndicalistes Sud. «Vous pouvez rester mais sans les pancartes», explique-t-il. «Et François Hollande est le président de tous les Français? C’est déplorable», peste Fabien, représentant de la petite troupe qui vient de se voir signifier la fin de son contrat. En un an, son entreprise a perdu près de 10% de ses effectifs, la plupart du temps par rupture conventionnelle.
Le président s’extirpe de sa voiture, est happé par les dizaines de caméras. Pendant que le chef de l’Etat sert des mains dans la boulangerie. Fabien gueule: «Faudrait penser aux salariés. Elles sont où les promesses?», crie-t-il avant d’être embarqué par quatre gorilles dans une rue adjacente.
Le diesel et la taxation des heures sup'
Le président s’extirpe de sa voiture, est happé par les dizaines de caméras. Pendant que le chef de l’Etat sert des mains dans la boulangerie. Fabien gueule: «Faudrait penser aux salariés. Elles sont où les promesses?», crie-t-il avant d’être embarqué par quatre gorilles dans une rue adjacente.
Le diesel et la taxation des heures sup'
En inaugurant ses déplacements de deux jours à Dijon, Hollande voulait revenir en contact avec les Français, se «réimmerger» dans le territoire pour ne ralentir la chute des sondages. Ses premières heures dans un quartier populaire l’ont plongé dans une France en crise. Bises aux enfants, coucou aux habitants des fenêtres et sourires en rafales. Les moments chaleureux de la campagne électorale n’ont pas tout à fait disparu. «Franchement, continuez…», lance une dame.
En inaugurant ses déplacements de deux jours à Dijon, Hollande voulait revenir en contact avec les Français, se «réimmerger» dans le territoire pour ne ralentir la chute des sondages. Ses premières heures dans un quartier populaire l’ont plongé dans une France en crise. Bises aux enfants, coucou aux habitants des fenêtres et sourires en rafales. Les moments chaleureux de la campagne électorale n’ont pas tout à fait disparu. «Franchement, continuez…», lance une dame.
Mais les doutes ne sont plus silencieux. «Avec Sarkozy, on avait un président qui en faisait trop, aujourd’hui on en a un qui n’en fait pas assez», peste Jamel, attablé devant la boulangerie où le président est passé deux minutes. «Une opération de com’. Elles sont quand les élections?», rigole-t-il. Ses amis râlent contre la taxation des heures supplémentaires ou les rumeurs d’une taxe sur le diesel. «Franchement, c’était mieux avec Sarko. Lui était franchement à droite. On pouvait s’opposer. Hollande, on nous l’a vendu à gauche mais il est où exactement?», s’interroge Ahmed, mi-sérieux, mi-provocateur.
L'Elysée accuse le NPA
Loin de ses interrogations, Hollande poursuit sa déambulation. Il étudie le plan de réaménagement urbain et s’engouffre dans un bâtiment signer quelques-uns des 150.000 emplois d’avenir que son gouvernement a mis en place. En tout, 10.000 jeunes en ont déjà bénéficié. Un bol d’air frais important dans une France étouffée par un taux de chômage qui atteint les 10,6%. Pas de trêve sur le front médiatique. «Dans le dictionnaire, maintenant, c’est tout de suite. Il est en train de faire l’austérité mais le pouvoir d’achat ne s’est pas amélioré. Par contre on fait le mariage homo et la guerre au Mali», crie Mourad qui se taille un joli succès auprès des journalistes qui patientent à l’extérieur. Les militants socialistes expliquent que l’homme est un sbire de la section UMP. Lui dément, affirme seulement ne pas avoir voté Hollande mais qu’il veut représenter ses proches déçus.
Loin de ses interrogations, Hollande poursuit sa déambulation. Il étudie le plan de réaménagement urbain et s’engouffre dans un bâtiment signer quelques-uns des 150.000 emplois d’avenir que son gouvernement a mis en place. En tout, 10.000 jeunes en ont déjà bénéficié. Un bol d’air frais important dans une France étouffée par un taux de chômage qui atteint les 10,6%. Pas de trêve sur le front médiatique. «Dans le dictionnaire, maintenant, c’est tout de suite. Il est en train de faire l’austérité mais le pouvoir d’achat ne s’est pas amélioré. Par contre on fait le mariage homo et la guerre au Mali», crie Mourad qui se taille un joli succès auprès des journalistes qui patientent à l’extérieur. Les militants socialistes expliquent que l’homme est un sbire de la section UMP. Lui dément, affirme seulement ne pas avoir voté Hollande mais qu’il veut représenter ses proches déçus.
Les caméras entourent ces quelques anti. Inquiets, les conseillers de l’Elysée expliquent, sans convaincre, que des militants NPA sont venus perturber la visite. Et ils rassurent ceux qui s’étonnent de voir des syndicalistes écartés vivement. «Les flics font du zèle mais on leur a demandé d’être moins virulents», estime un conseiller alors que Hollande par rencontrer des lycéens et des jeunes beaucoup moins agités.
Les caméras entourent ces quelques anti. Inquiets, les conseillers de l’Elysée expliquent, sans convaincre, que des militants NPA sont venus perturber la visite. Et ils rassurent ceux qui s’étonnent de voir des syndicalistes écartés vivement. «Les flics font du zèle mais on leur a demandé d’être moins virulents», estime un conseiller alors que Hollande par rencontrer des lycéens et des jeunes beaucoup moins agités.