Municipales: Hidalgo interpelle NKM sur la parité et le non-cumul

CAMPAGNE Les barons de l'UMP sont à l'origine de sa candidature à Paris, affirme la socialiste...

20 Minutes avec AFP
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La socialiste Anne Hidalgo, candidate à la succession du maire de Paris Bertrand Delanoë, a appelé dimanche sa possible concurrente Nathalie Kosciusko-Morizet à faire la preuve de sa "modernité" en prenant notamment position sur la parité et le non-cumul des mandats.
La socialiste Anne Hidalgo, candidate à la succession du maire de Paris Bertrand Delanoë, a appelé dimanche sa possible concurrente Nathalie Kosciusko-Morizet à faire la preuve de sa "modernité" en prenant notamment position sur la parité et le non-cumul des mandats. — Kenzo Tribouillard afp.com

La socialiste Anne Hidalgo, candidate à la succession du maire de Paris Bertrand Delanoë, a appelé dimanche sa possible concurrente Nathalie Kosciusko-Morizet à faire la preuve de sa «modernité» en prenant notamment position sur la parité et le non-cumul des mandats.

«Les barons de l'UMP sont à l'origine de sa candidature à Paris. Ils la font venir en disant +on aura une image de modernité en figure de proue+ mais surtout que derrière rien ne change (...) Puisqu'elle s'affiche comme une image de modernité, qu'elle nous montre si en politique aussi elle aura une image moderne, et si elle fera la parité, si elle fera le non-cumul des mandats», a déclaré Anne Hidalgo, invitée du «Grand Rendez-vous» Europe 1-i>TELE-Le Parisien-Aujourd'hui en France.

Vieille droite ou nouveau projet?

«Je lui conseille de nous dire clairement si elle est l'instrument de cette vieille droite parisienne ou si elle porte un projet radicalement différent», a-t-elle ajouté. «J'ai aussi envie de lui demander quelle sera sa réaction suite au procès en appel de (Jean) Tiberi», a-t-elle dit. Le maire UMP du Ve devrait connaître mardi la décision de la cour d'appel de Paris dans l'affaire des faux électeurs du Ve arrondissement de la capitale.

Interrogée sur l'admiration qu'a confessée Mme Kosciusko-Morizet pour l'ancien chef de gouvernement britannique Margaret Thatcher, Anne Hidalgo a fait part de sa perplexité. «C'est très inattendu (...) quand on connaît l'esprit ouvert, frondeur, libre des Parisiens, de déclarer ce modèle là... elle a quand même cassé la Grande-Bretagne, l'industrie et puis c'est un contre-modèle pour les femmes».

Hidalgo défend son ascendance politique

La première adjointe de Bertrand Delanoë a pour sa part cité en modèles l'ancienne ministre et figure du centrisme Simone Veil, l'ancienne présidente du Chili Michelle Bachelet, la présidente du Brésil Dilma Rousseff et l'ancienne Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

Attaquée par NKM sur son statut d'«héritière» politique de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo a renvoyé à la députée de l'Essonne le compliment, en se demandant si ce n'était pas «un miroir qu'elle a envie de projeter sur d'autres alors qu'il peut s'adresser aussi à elle». Elle a rappelé que son propre héritage familial était «très immatériel», fait de «beaucoup de valeurs».

Elle a en revanche pris la défense de l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati, attaquée au cours d'un déjeuner houleux par le député-maire UMP du XVIe Claude Goasguen sur ses origines sociales. «J'ai trouvé indigne les attaques dont elle a fait l'objet. J'ai été vraiment choquée de la façon dont elle a été traitée, qu'on la renvoie à ses origines, j'ai trouvé ça indigne», a réagi Anne Hidalgo.

Claude Goasguen avait dit regretter ses propos après leur publication dans la presse.