UMP: Copé-Fillon, la saison 2 ne fait que commencer

DROITE Pour l’ancien chef du gouvernement, les votes de trois fédérations d’outre-mer ont été omis...

Alexandre Sulzer
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François Fillon sur le plateau de TF1 le 21 novembre 2012.
François Fillon sur le plateau de TF1 le 21 novembre 2012. — REUTERS/Charles Platiau

Rappel  de la saison 1: François Fillon, qui dénonce des irrégularités dans le  vote à l’UMP, a accepté le résultat proclamé par la Commission  d’organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe). 

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Mercredi, coup de théâtre.  Ses lieutenants annoncent à 14 h30 que la Cocoe a oublié de prendre en  compte trois fédérations dans le décompte des voix.  François Fillon demande alors à Alain Juppé, resté neutre d’organiser une direction collégiale temporaire.  «François Fillon nous a avoué qu’il avait beaucoup hésité avant de  s’engager dans cette démarche, car il se rend bien compte qu’on est  reparti pour un tour. Mais comment pourrait-on accepter qu’on écarte des militants du comptage?», explique l’un de ses proches. 

Fillon n'a «pas confiance»

«Un  appel m’a été lancé pour organiser une médiation. J’y suis prêt à la  condition absolue qu’elle se fasse avec l’accord et la collaboration des  deux parties», fait savoir en fin d’après-midi Alain Juppé. Plus tard, Michèle Alliot-Marie fait savoir que «sans  revendiquer aucun poste, responsabilité ou fonction», elle est «prête à  participer à toute action allant dans le sens de l’apaisement». 

A  18h45, Jean-François Copé oppose une fin de non-recevoir. Le nouveau président rappelle que les résultats de la Cocoe ont été  validés par le bureau politique le matin même. Si François Fillon veut  faire un recours, dit-il, il lui «appartient de la faire à la  Commission nationale des recours». Une instance interne que les fillonistes considèrent acquise aux copéistes. 

Sur TF1, Fillon  confirme qu’il n’a «pas confiance», précisant: «Si je dépose un  recours, c’est devant la justice.» «L’UMP ne peut pas vivre sur un  mensonge», indique aussi celui qui déclare «renoncer à la présidence de l’UMP». «De façon définitive et quoi qu’il  arrive», précise Jérôme Chartier, son porte-parole, contredisant  d’autres proches qui assurent, eux, que ce renoncement serait  provisoire, le temps d’une médiation. Le parti va-t-il exploser? A suivre.