Présidence de l'UMP: La campagne officiellement lancée, Fillon et Copé face-à-face
POLITIQUE Le sort des deux hommes sera scellé le 18 novembre, lors du congrès du parti...
Deux hommes, un poste de président. La campagne pour l'élection du nouveau président de l'UMP, le 18 novembre, démarre officiellement ce vendredi. Officieusement, celle-ci a débuté cet été entre les deux compétiteurs principaux, l’ancien Premier ministre François Fillon et l’actuel secrétaire général du parti Jean-François Copé.
L'enjeu est de taille: succéder à Nicolas Sarkozy à la tête du principal parti d’opposition de droite, devenir «la voix» de l’opposition face à François Hollande, et prendre une sérieuse option pour la candidature à la présidentielle de 2017.
Avantages et points faibles
Deux hommes, deux styles, deux manières de faire campagne. A François Fillon, les sondages favorables des sympathisants (et non des 264.000 militants) UMP et soutiens de ténors: dernier ralliement en date, celui du François Baroin, pourtant considéré comme un proche de Jean-François Copé dans sa bande des «Mousquetaires».
Dans cette bande de quadragénaires, Jean-François Copé a néanmoins le soutien de Christian Jacob et Luc Chatel. Le revers du soutien de Baroin à Fillon renforce le député-maire de Meaux -qui mise toujours sur le soutien de Brice Hortefeux -sarkozyste historique- dans l'idée que la bataille «ressemble de plus en plus à 1995» et au duel fratricide entre Edouard Balladur et Jacques Chirac, qui l'avait finalement emporté.
Sondages et terrain
Le terrain, les deux hommes le labourent quotidiennement avec un avantage, cette fois, à Jean-François Copé, qui arpente les fédérations UMP depuis qu'il a pris les rênes du parti en novembre 2010. Handicapé pendant l'été par une fracture à la cheville, François Fillon vient d'accélérer la cadence.
Prochaine étape de cette campagne interne à l’UMP, le débat télévisé du 25 octobre sur France 2, qui opposera les deux compétiteurs. En attendant, les «coups» médiatiques vont se succéder.