Benjamin Lancar: «François Fillon incarne l'espoir»

INTERVIEW Le président des jeunes adhérents UMP choisit l'ancien Premier ministre dans sa course à la présidence du parti...

Propos recueillis par Anne-Laëtitia Beraud
— 
Benjamin Lancar, président des Jeunes populaires, le mouvement des jeunes de l'UMP, le 31 août 2011 à Paris.
Benjamin Lancar, président des Jeunes populaires, le mouvement des jeunes de l'UMP, le 31 août 2011 à Paris. — WITT/SIPA

Président des Jeunes populaires, le mouvement des jeunes de l'UMP, Benjamin Lancar prend  position dans la campagne pour la présidence de l'UMP. L'élection, fin  novembre prochain, devrait opposer Jean-François Copé, l'actuel  secrétaire général du parti et l'ancien Premier ministre François  Fillon. A 48 heures du dépôt des parrainages nécessaires à toute  candidature, le militant expose son choix en exclusivité pour 20 Minutes.

Quel candidat soutenez-vous à la présidence de l’UMP?

En tant que président des Jeunes populaires et conseiller régional à  Paris, je souhaite que le prochain leader de l’UMP soit François Fillon.  Je fais ce choix car François Fillon incarne l’espoir de fédérer les  Français. Il a le courage politique de se lancer à la reconquête des  cœurs et des territoires en vue des prochaines élections. Il a également  le vœu de reconstruire notre parti en élargissant sa base militante et  en renouvelant ses idées.

Pour vous, quelle est sa principale qualité?

François Fillon incarne la diversité en politique: il a été militant,  président de Région, Premier ministre. Il connaît parfaitement le pays  et les attentes des Français.

Qu’est-ce qui a manqué à Jean-François Copé pour motiver votre décision?

Je n’ai pas fait mon choix en faisant deux colonnes, avec les plus et  les moins. Je choisis François Fillon car je me retrouve en ce qu’il  dit et dans sa volonté de réforme. Par ailleurs, je ne considère pas  qu’il y ait d’adversaire au sein de l’UMP. L’adversaire, c’est la  gauche.

Que pensez-vous des critiques sur le manque de transparence et d’équité dans cette campagne interne à l’UMP?

Je pense que l’on ne change pas les règles du jeu en cours de route,  bien que nous soyons perfectibles, notamment sur les parrainages par  Internet. Néanmoins, notre formation politique est en plein  renouvellement. On vient d’une famille politique qui pendant trente ans a  eu un seul candidat à la présidentielle, Jacques Chirac,  avec tout le respect et l’admiration que l’on peut avoir pour lui. En  dix ans, on a effectué une sacrée révolution intellectuelle qui consiste  à donner la parole aux militants.

François Fillon bénéficie de sondages favorables auprès des sympathisants UMP, mais ce sont les adhérents qui votent…

L’affaire n’est pas pliée, évidemment non. On va mener deux mois de  campagne intense sur le terrain, avec toute l’équipe de François Fillon.  J’appelle le maximum d’adhérents à se prononcer lors de cette élection  fin novembre.