Boxe, plongeon, rugby… Pourquoi certains pays écrasent-ils la concurrence ?
PODCAST Dans «Minute Papillon!», entretien avec le journaliste Guillaume Evin à propos de la domination sportive de quelques nations dans certains sports, comme le handball en France ou le rugby en Nouvelle-Zélande
Dans le podcast Minute Papillon!, on parle de sports, à quelques jours de l' Euro de football et des Jeux olympiques de Tokyo. On explore la domination de certains pays dans quelques sports particuliers. Pourquoi Cuba brille-t-il en boxe, quand les Etats-Unis règnent-ils sur le basket ? Pourquoi et comment la Chine a construit son hégémonie sur le tennis de table, le badminton et le plongeon, quand les Pays Bas sont les rois du patinage de vitesse ?
Culture de la boxe à Cuba
Pour quelles raisons la France est-elle devenue si forte en handball et à l’épée ? Que cela rapporte-t-il, pour un pays, de dominer une discipline ? Comment implante-t-on un sport « star », comme le judo au Japon, ou la luge en Allemagne ? Pour y répondre, Guillaume Evin, journaliste, auteur, qui publie ce mercredi Petites histoires de domination sportive aux éditions du Rocher (17,90 euros).
Un ouvrage dans lequel on découvre les causes historiques, politiques et culturelles des hégémonies de la natation artistique en Russie, du water-polo en Hongrie ou du squash en Egypte. L’auteur revient sur les choix stratégiques et les moyens des fédérations pour perpétuer ces dominations sportives qui leur assurent, parfois, à moindres frais, une place parmi les nations.
« Le sport est une terre d’affrontements »
« Pour exister pacifiquement dans le concert des nations, les pays disposent de plusieurs leviers. Ils peuvent envoyer des hommes sur Mars, découvrir des vaccins, gagner des prix Nobel, remporter des Oscars, et évidemment, glaner des médailles dans les grandes compétitions. Le sport est une terre d’affrontements pour tous ces pays », rappelle l’auteur dans cet épisode.
A propos de la Chine, dont les athlètes dominent les classements en badminton, en tennis de table et en plongeon, Guillaume Evin parle dans cet entretien de « sainte trilogie chinoise ». « La Chine a misé sur ces trois sports (…) C’est une construction politique. Sous Mao [Zedong], ont été identifiés les secteurs dans lesquels la Chine avait tout à gagner, parce que la concurrence des deux poids lourds, qui étaient les États Unis et l’Union soviétique, était moindre. La Chine a compris qu’elle avait tout intérêt à se réveiller massivement dans [ces] disciplines. (…) Avec sa puissance démographique, des méthodes quasi militaires (…), ça forme un cocktail imparable ».
Défi de renouveler les équipes gagnantes
Quant à la domination de la France en handball, l’auteur évoque un passage « du néant au firmament » à la fin des années 1980. « Il y a une conjonction de facteurs, avec une génération de joueurs exceptionnels emmenés par un joueur génial, Jackson Richardson, un entraîneur, Daniel Costantini, qui avait une vision arrêtée de son sport, et la fédération qui a accompagné les succès. »
Toutes les explications et les anecdotes de Guillaume Evin sont à écouter, gratuitement, dans le podcast ci-dessus.
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