Climat : Une partie du Jura classé en vigilance « crise », le plus haut niveau de sécheresse

Eau La partie nord du département du Jura a été placée jeudi en vigilance « crise » pour la sécheresse. Cela entraîne des restrictions d’usage de l’eau

T.G. avec AFP
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La planète court-elle vers une crise mondiale de l'eau ? — 20 Minutes

Le Jura manque d’eau. De beaucoup d’eau. La partie nord du département a été placée jeudi en vigilance « crise » pour la sécheresse. Cela constitue le plus haut niveau d’alerte et entraîne des restrictions d’usage de l’eau face à des « précipitations insuffisantes », a annoncé la préfecture.

Dans les détails, dans le Nord Jura, le niveau de vigilance est élevé à « crise » (quatrième niveau sur quatre) pour les usages « non-économiques » de l’eau, et à « alerte » (deuxième niveau) pour les usages économiques. Ces mesures impliquent notamment l’arrêt total de l’arrosage et du nettoyage des façades, toitures et trottoirs par les particuliers, de même que l’arrêt de l’arrosage des terrains de sport, et l’interdiction du remplissage et de la vidange des piscines.

Deux autres secteurs du Jura en « alerte renforcée »

Pour le secteur économique, cela implique une interdiction du lavage des véhicules en station (sauf systèmes équipés de haute pression ou de recyclage de l’eau), l’arrêt de l’arrosage des pistes de chantier ou encore des golfs en journée. Les industriels sont eux tenus de réduire de 10 % leurs prélèvements.

Deux autres secteurs du département (Plateau calcaire et Haute-chaîne) ont été placés en vigilance « alerte renforcée » (troisième niveau) pour les usages économiques et non-économiques de l’eau. Les entreprises sont ainsi appelées à réduire leur consommation de 20 %.

Une situation « inquiétante »

Au 1er septembre, la France comptait toujours 62 % de ses nappes phréatiques, principales réserves d’eau potable, en dessous des normales de saison, dont 18 % à des niveaux très bas, a annoncé jeudi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

La situation est « inquiétante » voire « préoccupante » sur le pourtour méditerranéen, sur le couloir rhodanien et le sud de l’Alsace « qui connaissent des minima historiques sur de nombreux secteurs », avait indiqué Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM.

Selon le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, à la date du 8 septembre, 189 communes étaient privées d’eau potable, soit deux fois plus que le 10 août. C’est certes moins que l’an dernier à la même époque, où quelque 700 communes étaient affectées, mais « la crise de l’eau n’est pas encore derrière nous », a-t-il relevé.