Microplastique, mégot, verre, coton-tiges dans le top 10 des déchets des océans

POLLUTION DES OCEANS Sur la plupart des plages, le plastique est majoritaire sous formes de sacs, de bouchons, de bouteilles ou d’emballage...

C. A.
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Illustration de la pollution sur les plages
Illustration de la pollution sur les plages — Victor R. Caivano/AP/SIPA

La fondation Surfrider a dévoilé ce mardi un rapport sur la pollution sur des plages de la façade atlantique, française et espagnole, et qualifié les plastiques de « premiers prédateurs » des océans.

Pendant un an, des centaines de bénévoles de la fondation ont ramassé des déchets, laissés par les promeneurs ont échoués sur le sable, sur une partie précise de cinq plages : une à la pointe de la Bretagne, une près d’Anglet et trois plages du Pays basque espagnol.

« Chaque jour, 8 millions de tonnes de déchets finissent dans l’océan. 80 % de la pollution qui touche nos mers est d’origine terrestre et issue de l’activité humaine, avec des répercussions terribles sur la biodiversité et l’ensemble de notre environnement », souligne le président de Surfrider Foundation Europe, Gilles Asenjo, dans un communiqué.


100.000 déchets récoltés

Les bénévoles ont récolté plus de 100.000 déchets qu’ils ont classés dans une centaine de catégories. Sur la plupart des plages, le plastique est majoritaire sous formes de sacs, de bouchons, de bouteilles ou d’emballage. Sur deux plages espagnoles, proches de décharges, c’est le verre qui l’emporte.

Outre des morceaux de plastique, les bénévoles ont ramassé sur ces différents sites des cordages et filets, des mégots, des emballages alimentaires, des couvercles et bouchons, des bouteilles en verre et en plastique, des emballages de confiserie, des sacs plastique, des « déchets sanitaires » (couches…)…



Un amendement pour interdire les cotons-tiges en plastique

« On trouve essentiellement du plastique », a expliqué Antidia Citores, la coordinatrice de Surfrider, au micro de France Info. « Des bouteilles plastiques et des mégots sont ceux qu’on va retrouver le plus. C’est le signe de notre consommation aussi bien sur la plage qu’en amont. »

Antidia Citores a dit espérer l’adoption d’un amendement introduit dans la loi biodiversité, qui doit faire un ultime passage devant l’Assemblée en mai.



Cet amendement vise à obtenir « l’interdiction des bâtonnets de cotons-tiges en plastique d’ici 2018 ». Trop fins pour les systèmes de filtres dans les stations d’épurations, les cotons-tiges font partie des « 10 (déchets) que l’on retrouve le plus sur les plages », selon la fondation Surfrider.