Orne : Émoi et enquête ouverte après l’abattage d’un cerf majestueux lors d’une chasse à courre
fin du règne•Des chiens et des chasseurs auraient emprunté des parcelles privées en poursuivant l’animal, qui a finalement été tuéC. A.
«Ils ont tué le roi de la forêt ». C’est par ces mots rapportés par nos confrères d’Ouest-France qu’un habitant de la petite commune de Colombiers, non loin d’Alençon (Orne), a décrit le cerf qui a été abattu le 3 décembre. Ce jour-là, une chasse à courre était organisée et a conduit à la mort d’un représentant de la plus grande espèce d’animal sauvage vivant en France. « C’était un vieux cerf magnifique. Je suis aussi chasseur, je peux vous dire qu’on ne touche pas à ce genre d’animal », a confié ce même habitant à nos confrères.
Si la mort du cervidé a créé tant d’émoi dans la commune, c’est que l’animal y était établi depuis longtemps. Les habitants pouvaient régulièrement l’apercevoir quand il s’aventurait en lisière de la forêt. Mais il n’y a pas que ça. Lors de cette chasse à cour, des chiens ont longuement poursuivi le cerf, pénétrant dans des terrains privés, ce qui est interdit. Un constat contesté auprès de 20 Minutes par la société de vénerie qui défend l’équipage Kermaingant opérant ce jour-là. « Le cerf n’a jamais traversé Colombiers, ni été « en plein village », comme cela a été affirmé. L’animal est passé en périphérie, en plaine. L’équipage dispose du droit de passage dans les propriétés privées qui ont été préalablement traversées par la chasse ».
D’après Ouest-France, une voiture de marque Audi roulant à vive allure suivait l’animal par la route. Dans sa fuite, l’animal, pris de panique, s’est rapproché du village et aurait été tué dans une clairière située près du cimetière. Certains s’interrogent sur cette mise à mort, peu courante dans la grande vénerie.
D’après France Bleu Normandie, la société de vénerie en France a décidé d’ouvrir une enquête interne afin de vérifier si l’équipage était autorisé à chasser en dehors de la forêt et si les chiens ont emprunté des terrains privés.