« Une orque achetée, un dauphin offert », c’est quoi cette (fausse) campagne de pub qui cible Marineland ?
ANIMAUX Le zoo marin d’Antibes est concerné par la loi du 30 novembre 2021 qui doit interdire la captivité des cétacés en 2026
- Selon une promotion apparue ces derniers jours dans les rues d’Antibes, Marineland vendrait ses quatre orques à l’occasion d’une « liquidation totale » et avec « jusqu’à 50 % de réduction ».
- Il s’agissait en fait d’une « performance » du street artist TooLate, coutumier des installations urbaines chocs.
- Le performeur explique avoir voulu « dénoncer la vente des orques de Marineland au Japon », une hypothèse évoquée depuis le mois de mai par l’association One Voice mais qui n’est n’y « confirmée » n’y « infirmée » par la direction du zoo.
Cette promotion apparue ces derniers jours dans les rues d’Antibes vantait un « super deal » avant une « cessation d’activité ». Marineland, concerné par la récente loi qui doit interdire la captivité des cétacés en 2026, vendrait ses quatre orques à l’occasion d’une « liquidation totale » et avec « jusqu’à 50 % de réduction ». Prix cassé notamment pour Inouk, proposé à 950.000 euros au lieu de 1,9 million d’euros. Cerise sur le gâteau, pour l’achat d’un de ces pensionnaires, « un dauphin » serait « offert ».
La campagne éclair, affichée illégalement dans des « sucettes » publicitaires, n’était évidemment pas une communication officielle du zoo marin. Il s’agissait en fait d’une « performance » du street artist TooLate, coutumier de ces installations urbaines chocs. Dans un texte transmis à 20 Minutes, il explique avoir voulu « dénoncer la vente des orques de Marineland au Japon ». Cette hypothèse, évoquée depuis le mois de mai par l’association One Voice, n’est n’y « confirmée » n’y « infirmée » par la direction du zoo.
« Le commerce des cétacés est interdit »
Contactée ce lundi par 20 Minutes, elle fait savoir qu’elle ne « souhaite pas s’exprimer sur cette action de communication ». La direction de Marineland rappelle tout de même que « le commerce de cétacés est interdit par la Convention sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ». Au printemps dernier, déjà interrogée sur cette possibilité d’un transfert de ses orques dans un parc japonais, elle avait indiqué qu’elle « étudiait plusieurs possibilités de relocalisation » en vue de l’application de la loi du 30 novembre 2021. Ce texte « visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes » prévoit qu’une interdiction de détenir des cétacés entre en vigueur fin 2026. Aucun décret permettant son application n’a pourtant encore été publié.
Sur ses affiches, TooLate a également imprimé un flash code qui « appelle à signer la pétition de One Voice », précise l’artiste. L’ONG demande « le placement des quatre orques dans un sanctuaire où elles pourront enfin connaître autre chose que la captivité ».