Un nouveau champ de découvertes pour le Muséum grâce à un scanner ultra-performant

SCIENCES Le Muséum national d'Histoire naturelle a présenté ce lundi sa toute nouvelle acquisition: un scanner capable d'analyser des objets allant de quelques millimètres à 80 cm. Une révolution pour l'’institution et ses collections...

Mickaël Bosredon
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Le Muséum vient d'acquérir un scanner ultr-performant qui va permettre l'exploration de ses collections
Le Muséum vient d'acquérir un scanner ultr-performant qui va permettre l'exploration de ses collections — DR/MNHN

Des crânes d’humains préhistoriques, des insectes, des météorites… Rien ne devrait résister à AST-RX, un nouveau scanner de pointe pour l’exploration 3D des objets de sciences naturelles. En phase de test depuis le mois de mai dernier, il a été inauguré ce lundi dans les locaux du Muséum national d’histoire naturelle, à Paris.

Conçu spécialement pour les besoins du Muséum, il est présenté comme le scanner «le plus performant au monde», affirment les responsables de l’établissement. «Il va nous permettre de réaliser un vieux rêve: traverser la matière pour avoir accès à l’intérieur des objets précieux» déclare Gaël Clément, l’un des deux responsables scientifiques de ce CT Scan.

L’autre responsable scientifique, Antoine Balzeau, ne cache pas non plus son émotion: «La particularité de ce scanner par rapport à ceux qui existent déjà, est qu’il va nous permettre un champ d’exploration très large. Nous pourrons étudier des objets de quelques millimètres, jusqu’à 80 cm. Cela, aucun autre outil au monde ne peut le faire.» AST-RX c’est aussi une résolution au-dessus des normes, grâce à un détecteur deux fois plus grand que la normale. Gilles Bœuf, président du Muséum, assure que «l’on peut explorer l’intérieur d’un insecte enfermé depuis 30 millions d’années dans de l’ambre, ou analyser un cerveau de requin fossilisé de 300 millions d’années, sans l’altérer».

L’objectif principal de cette acquisition, est «de mettre en valeur les collections du Muséum» insiste Antoine Balzeau. Collection estimée à 68 millions d’objets. La liste des scientifiques intéressés pour soumettre une partie de leur collection s’allonge de jour en jour. Car la plupart de ces objets n’ont été étudiés qu’à la surface, faute de pouvoir les analyser en profondeur sans les détériorer. «De nouvelles découvertes sont à prévoir», assure Antoine Balzeau.

Le CT scan a coûté 876.000 euros, fiancé par la Région Ile-de-France, le Muséum, la Fondation del Duca et le CNRS.