François Fillon rejette les «approches manichéennes» du nucléaire

NUCLEAIRE Le Premier ministre a réaffirmé l'engagement de la France dans la pérennisation de l'énergie nucléaire...

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Eric Besson, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet en visite à la centrale nucléaire de Bugey (Ain), le 29 août 2011.
Eric Besson, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet en visite à la centrale nucléaire de Bugey (Ain), le 29 août 2011. — AFP PHOTO / JEAN-PIERRE CLATOT

François Fillon a réaffirmé l'«engagement intangible» du gouvernement à garantir la sûreté du parc nucléaire français et récusé «les approches manichéennes» sur ce sujet malgré la catastrophe de Fukushima, lundi lors d'une visite de la centrale du Bugey (Ain). Le Premier ministre a visité lundi matin, en compagnie des ministres de l'Ecologie et de l'Industrie, Nathalie Kosciusco-Morizet et Eric Besson, la centrale nucléaire du Bugey, construite il y a une trentaine d'années et qui produit à elle seule 40% de l'énergie consommée en Rhône-Alpes. «C'est un engagement intangible des pouvoirs publics et singulièrement de mon gouvernement que d'assurer, dans un processus continu et exigeant, la qualité et la sûreté de notre parc nucléaire», a assuré François Fillon à l'issue de la visite.

Le nucléaire occupe une «place essentielle dans notre économie et notre bien-être quotidien»

Convaincu que la France «conserve une avance technologique et une maîtrise internationalement reconnue», François Fillon a souligné que l'accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima avait «rappelé de façon dramatique qu'on ne transige pas avec la sûreté nucléaire». A la suite de l'accident de Fukushima en mars dernier, les pays européens ont lancé des tests pour vérifier la résistance de leurs centrales nucléaires à des catastrophes naturelles et à des événements d'origine humaine. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) rendra à la fin de l'année ses premières conclusions.

Rappelant que l'Allemagne avait choisi de sortir du nucléaire d'ici 2022 après la catastrophe de Fukushima, le chef du gouvernement a réaffirmé que la France avait de son côté assumé son choix du nucléaire et de «la place essentielle qu'il occupe dans notre économie et notre bien-être quotidien». La hausse des prix des matières premières et l'engagement de la France à lutter contre le changement climatique ont motivé ce choix, selon François Fillon, malgré les «inquiétudes» nées de la catastrophe japonaise. Le Premier ministre a «récusé fermement les approches manichéennes dans lesquelles beaucoup voudraient nous enfermer», entre «sortie du nucléaire et tout nucléaire», et plaidé pour une «voie responsable» qui continue à privilégier cette source d'énergie, complétée par des énergies renouvelables.